Premier Soli, « Simon et la méduse et le continent », interprété par Simon Vialle sur un texte de Louise Emö, nous parle de l’enfance différente, qu’elle soit en avance ou en retard, on ne sait trop. Simon, un enfant de 7 ans, vit avec sa mère qui multiplie les amants, le père ayant quitté le foyer. Dans un flot de paroles interrompu seulement par quelques escapades au milieu du public, il nous parle d’une méduse dans son ventre et d’un murmure qu’il entend en lui, mais aussi des « listes » qu’il condamne, des catégories, des continents, il rencontrera in fine la psychologue de son école normale afin d’être propulsé dans une classe spéciale.
Enfant surdoué ou handicapé, peu importe, Simon n’est pas fait pour se couler dans un moule préfabriqué, il danse sur le plateau, répète les mots jusqu’à plus soif. Le texte éblouissant de Louise Emö est un petit chef d’œuvre d’intelligence que Simon Vialle nous projette durant une heure ou presque. L’émotion gagne petit à petit le public qui applaudira généreusement. Spectacle présenté au Festival d’Avignon en 2019.
Et le soir, Stanislas Nordey vient nous parler d’Edouard Louis et de son père dans un spectacle que j’ai vu à la Colline en avril 2019, et que je revois, tant le choc est colossal : "Qui a tué mon père".
Ici, mon commentaire d'avril 2019
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