Louise Hémon, toute fraîche nommée artiste associée au Centre Dramatique National d’Orléans dont la patronne est Emilie Rousset, a présenté dans la Quinzaine des Cinéastes à Cannes 2025, « L’Engloutie », soutenue par le Prix Gan de la Création en 2023. Le film est en avant-première dans quelques cinémas en France.
Nous sommes aux prémices du passage au 20ème
siècle, dans un hameau reculé des Alpes françaises, où les habitants parlent
encore un patois local. Marie, une jeune femme, par une nuit ventée, dans un
paysage enneigé, arrive à pied, escortée par quelques villageois et leurs
lanternes dansantes. Elle est la nouvelle institutrice.
Elle découvre deux jeunes enfants rebelles à son
enseignement, deux vieilles femmes ne parlant que le patois, et quelques
hommes, des vaches avec lesquelles elle partage son chalet, c’était ainsi
autrefois afin de se réchauffer grâce aux animaux. Peu à peu, elle réussit à
pénétrer la confiance de toutes et tous, lors d’une veillée dansante. Tombant
malade, elle est soignée grâce aux méthodes non conventionnelles par les
vieilles femmes.
Elle aura un rapport sexuel avec deux jeunes hommes de la
communauté, lesquels disparaîtront aussitôt, mystérieusement dans la nuit.
Ont-ils été ensevelis sous une avalanche ? Se sont-ils enfuis ?
Marie, l’institutrice, en est-elle responsable ? Elle sera alors emmurée,
engloutie, dans son chalet par les villageois, ne sortant qu’au printemps pour
descendre dans la vallée.
Remarque interprétation de Galatea Bellugi dans un rôle pas facile du tout. On
reconnaît aussi parmi les villageois, Sharif
Andoura qu’on a plus souvent l’occasion de voir sur les plateaux de
théâtre. Mais il faut aussi parler de la bande son, musique expérimentale composée
par Emile Sornin, laquelle dès les
premières images dans la nuit, frappe le spectateur par sa singularité sonore.
Enfin, mentionnons Marine Atlan, Directrice de la photographie, pour les images
filmées dans des conditions climatiques plus que difficiles.
Sortie officielle en salles le 24 décembre 2025.