Violette, du
réalisateur Martin Provost, est une plongée au cœur du monde littéraire qui
suit la 2ème guerre mondiale. Le film s’attache aux pas de Violette
Leduc, auteure autobiographique aujourd’hui presque oubliée, mais qui a connu
la gloire dans les années 60, grâce aux encouragements et au soutien financier
de Simone de Beauvoir. On croise Jean Genet, on entend la voix reconnaissable
entre toutes de Louis Jouvet en répétition des Bonnes, les éditions Gallimard sont
omniprésentes, Sartre, on en parle souvent, mais on ne le voit pas !
Donc, le film décortique les relations ambiguës tissées
entre Violette Leduc et Simone de Beauvoir. La seconde est au sommet de sa
gloire littéraire avec le Goncourt obtenu en 1954, Violette cherche à percer
dans un monde difficile s’il en est.
Toutes deux défendent la cause féminine, à une époque où
tout est encore interdit pour la femme (si des progrès ont eu lieu depuis, la
vigilance doit être de mise à tout instant…).
Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, dans les rôles
respectifs de Violette et Simone, sont magnifiques. On eût aimé cependant que
le réalisateur fasse preuve de plus d’audace dans l’analyse de leurs relations,
faites d’avancées et de reculs, de contradictions. On a un peu le sentiment que
tout cela reste superficiel dans le film.
De l’humour à petites doses, Olivier Py futur directeur du festival d’Avignon ouvre le film
de belle manière, la photo est remarquable (à noter les superbes paysages des
Cévennes où Violette terminera sa vie), les intérieurs des chambres où vit
Violette sont très bien reconstitués, on apprécie quelques extraits de l’œuvre
de Violette Leduc.
Un beau film à voir…
Petit film mais avec "la belle, la grande, la toujours désirable" Emmanuelle. Donc, oui : à voir. Pour elle.
RépondreSupprimerKiçapeutbienêtre?