lundi 11 novembre 2013

Violette



Violette, du réalisateur Martin Provost, est une plongée au cœur du monde littéraire qui suit la 2ème guerre mondiale. Le film s’attache aux pas de Violette Leduc, auteure autobiographique aujourd’hui presque oubliée, mais qui a connu la gloire dans les années 60, grâce aux encouragements et au soutien financier de Simone de Beauvoir. On croise Jean Genet, on entend la voix reconnaissable entre toutes de Louis Jouvet en répétition des Bonnes, les éditions Gallimard sont omniprésentes, Sartre, on en parle souvent, mais on ne le voit pas !

Donc, le film décortique les relations ambiguës tissées entre Violette Leduc et Simone de Beauvoir. La seconde est au sommet de sa gloire littéraire avec le Goncourt obtenu en 1954, Violette cherche à percer dans un monde difficile s’il en est.
Toutes deux défendent la cause féminine, à une époque où tout est encore interdit pour la femme (si des progrès ont eu lieu depuis, la vigilance doit être de mise à tout instant…).

Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, dans les rôles respectifs de Violette et Simone, sont magnifiques. On eût aimé cependant que le réalisateur fasse preuve de plus d’audace dans l’analyse de leurs relations, faites d’avancées et de reculs, de contradictions. On a un peu le sentiment que tout cela reste superficiel dans le film.
De l’humour à petites doses, Olivier Py futur  directeur du festival d’Avignon ouvre le film de belle manière, la photo est remarquable (à noter les superbes paysages des Cévennes où Violette terminera sa vie), les intérieurs des chambres où vit Violette sont très bien reconstitués, on apprécie quelques extraits de l’œuvre de Violette Leduc.
Un beau film à voir…

1 commentaire:

  1. Petit film mais avec "la belle, la grande, la toujours désirable" Emmanuelle. Donc, oui : à voir. Pour elle.

    Kiçapeutbienêtre?

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