mardi 5 août 2025

TOUCH, ou les survivants d’Hiroshima

Le réalisateur islandais, Baltasar Kormákur, nous livre un petit bijou du 7ème art, « Touch – Nos étreintes passées », pour sa sortie sur les écrans français à l’occasion des 80 ans, soit les 6 et 9 août 1945, des largages sur les villes japonaises des bombes nucléaires par l’aviation étatsunienne.

A la fin des années 60, Christofer est un jeune islandais qui étudie à Londres. Se définissant anarchiste, pour moi plutôt maoïste, il quitte l’université pour connaître la vie ouvrière. Il s’engage donc dans un restaurant japonais, à la plonge. Là, il rencontre la fille du patron, Miko, dont il tombe amoureux et réciproquement. Quelque temps plus tard, le père et la fille disparaissent subitement, au grand désespoir de Christofer.

50 années ont passé. En Islande, Christofer décide subitement de retrouver la jeune fille qu’il a aimée follement. Retour à Londres, puis grand saut à Hiroshima, où il retrouve celle qu’il a aimée, et beaucoup plus. On ne dira rien à ce sujet.

Qu’est-ce qui décide de l’avenir d’un homme ou d’une femme ? Un détail parfois, tel celui que raconte Wajdi Mouawad dans « Racine Carrée du verbe être ». Parfois, et c’est le cas ici dans la fiction de Baltasar Kormákur, c’est plus qu’un détail, c’est une bombe nucléaire qui détermine l’avenir des survivants d’Hiroshima. 50 années plus tard, c’est le Covid qui impose un mode de vie bancal à des êtres qui ne comprennent plus, à Londres ou au Japon.

Le réalisateur entremêle fort adroitement les scènes d’hier et d’aujourd’hui, avec de très belles images des mains entrelacées. Curieusement, les acteurs et actrices utilisent fort souvent la langue française dans la version originale, que la scène ait lieu à Londres ou au Japon, sans doute manière de rendre hommage à la France, à sa culture…

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