jeudi 9 mars 2023

La vie secrète de Tchaïkovski

« La Femme de Tchaïkovski » de Kirill Serebrennikov, en compétition officielle au dernier Festival de Cannes, est un chef d’œuvre cinématographique de par la musique évidemment, mais aussi par son jeu de lumières et l’interprétation que donne Alyona Mikhailova de cette femme, follement amoureuse du compositeur russe, homosexuel comme on le savait à l’époque.

Coup de foudre, lettres amoureuses ont tôt fait de persuader Piotr Ilitch de passer la bague au doigt, mais pour répudier aussitôt celle qui ne voudra sous aucun prétexte divorcer.

Dans un prologue, Serebrennikov qui vit aujourd’hui en Allemagne, fait se réveiller le Compositeur sur son lit de mort, et lui fait crier sa haine a la femme venue lui dire un dernier adieu.  Terrible prologue imaginé par le metteur en scène, qu’on ne comprend pas immédiatement, mais qui révèle toute l’ambiguïté du personnage.

Quant à son épouse officielle, puisque le mariage n’aura pas été consommé comme on dit familièrement, faute de pouvoir de la part du mari, on ne pose néanmoins quelques questions quant à sa volonté de ne pas divorcer : par amour, mais on doute un peu, pour l’argent du compositeur sans doute, et pour la notoriété, probablement.

Un film remarquable, qui comme beaucoup d’autres, aurait mérité de figurer au palmarès de Cannes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.