Nouveau long métrage de Hirokazu Kore-eda avec « les Bonnes Étoiles », projeté à Cannes en compétition officielle et reparti avec un Prix d’interprétation masculine pour le sud-coréen Song Kang-Ho. Pour cette récompense, passons. Cela fait longtemps que les jurys font n’importe quoi. Honnêtement, ce n’est pas le meilleur du cinéaste japonais, bien loin « d’une Affaire de famille », Palme d’or en 2018, ou « Notre petite sœur », sorti en 2015.
L’histoire se déroule en Corée du Sud, avec acteurs et actrices coréennes. Le thème central est celui d’un bébé abandonné. Cependant, il est bon de savoir que l’IVG n’a été autorisé en Corée du sud qu’en 2021, d’où la persistance de ces grossesses non voulues et menées à terme.
Une femme dépose un bébé sur le trottoir, devant une « boîte à bébé », lequel est bientôt enfourné dans la fameuse boîte et récupéré par un duo de pieds nickelés qui vont tenter de le vendre à un couple infertile. Le duo sera ensuite rejoint par la mère de l’enfant, laquelle joue un jeu ambigu, et par un gamin d’une dizaine d’années, caché dans le Van qui permet au groupe de circuler à travers la Corée du Sud, à la recherche du couple providentiel. Sur ce, deux femmes flics poursuivent le groupe en espérant le prendre la main dans le sac en train de faire l’échange bébé contre quelques millions de Won, monnaie nationale (attention, 40 millions de Won comme il est précisé dans le film valent à peine 30 000 €).
Tous les cinq, bébé compris, vont alors former une famille fictive, d’autant qu’on leur demande parfois qui est le père du bébé comme à l’hôpital, au cours de leur road-movie à la recherche du fameux couple acheteur. On sent même que les deux femmes flic pourraient bien aussi en faire partie, tant tout le monde est proche et veut que le bébé soit placé dans les meilleurs conditions pour affronter la vie.
Hirokazu Kore-eda comme dans tous ses films, ne classe pas les hommes et femmes en bons et méchants. Il les prend comme ils sont, avec défauts et qualités. Il a néanmoins tendance à parler de tous ceux pour qui la vie n’a pas réservé des jours enchanteurs, ceux qui peuvent subsister grâce à des entourloupes plus ou moins bien ficelées, plaçant au centre de son scénario, un enfant, et s’interrogeant sur son avenir dans ces sociétés nippones ou coréennes, emplies de traditions. Film je dirais gentillet, familial, empli de douceur, le gamin apportant son lot d’humour, et tout se terminera bien dans un happy-end néanmoins pas très clair.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.