mardi 8 novembre 2022

Un ballet à la cour impériale de Sissi


Voir « Mayerling », le ballet de Kenneth MacMIllan au cinéma plutôt qu’à l’Opéra Garnier ou au Royal House de Londres revient nettement moins cher. Certes, l’ambiance de la salle manque, mais des interviews nous sont offertes, des danseurs et danseuses, de la veuve du chorégraphe, et du répétiteur qui naguère a dansé le ballet.

Ballet créé en 1978 à Londres, il est ces jours-ci à Garnier avec les Étoiles de l’Opéra de Paris. Au cinéma, on a droit à une retransmission du Royal House et ses stars internationales.

Nous sommes vers la fin du 19ème siècle à la cour de l’Empereur d’Autriche-Hongrie et de son épouse, la célèbre Sissi. Son fils Rodolphe multiplie les maîtresses au grand dam de ses parents. Il ira se suicider dans un relais de chasse avec la dernière, Marie, interprétée par l’ancienne star du Bolchoï, exilée à Londres, Natalia Osipova, que j’avais eu le plaisir de découvrir dans Kitri, il y a déjà quelques années lors d’une retransmission de Don Quichotte.

Ballet néo-classique, d’une durée de 2 heures 15, soit trois actes, il embarque danseuses et danseurs, aux costumes d’époque à la cour impériale, sur une musique de Franz Liszt. Si le rôle principal est bien sûr, celui de Rodolphe, l’épouse et les différentes maîtresses ont une réelle interprétation chorégraphique. Deux pas de deux ressortent de l’ensemble, celui à la fin du 1er acte antre Rodolphe et Stéphanie son épouse, le plus beau à mon sens, véritable bijou dansé ; et celui à la toute fin du ballet, entre Rodolphe et Marie sa dernière maîtresse avec qui il se suicide. Ce dernier pas de deux malheureusement tiendra plus du cirque que de la danse, c’est sans doute bien accueilli par un certain public friand des envolées acrobatiques, mais beaucoup moins de la part de celles et ceux qui vibrent devant la danse académique, noble et sans esbroufe.

Ceci dit, voilà un ballet néo-classique narratif qui a de l’envergure, aussi célèbre outre-Manche que ceux de Noureev à Paris, et qu’il fallait découvrir. Mais 8 spectateurs au cinéma à Orléans sur une seule et unique séance, c’est à désespérer !

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