Le film est divisé en trois parties : dans la première, on fait la connaissance d’un jeune couple, Carl et Yaya, influenceurs et mannequins (au féminin et au masculin). Ils finissent de dîner au restaurant et la fille s’emploie à faire payer le garçon, ça se terminera dans un ascenseur et une chambre d’hôtel. Bon, c’est amusant de les voir tous deux se renvoyer la balle. Passons !
La seconde se déroule sur un yacht de milliardaires, où les passagers sont des milliardaires. On y retrouve notre jeune couple de mannequins. Quant au capitaine, il semble cuver dans sa cabine. Il y a aussi un milliardaire russe qui a vendu de la « merde » dit-il, à ses concitoyens, autrement dit de l’engrais, ainsi qu’un autre couple, qui après avoir semé sur la planète des mines anti-personnel et s’être rempli les poches, vend dorénavant des grenades, ce qui lui rapporte un peu moins. La tempête se déchaînant, tous ou à peu près tombent malades, c’est à qui vomira le mieux, emplissant toilettes, couloirs, salles à manger de tombereaux de vomi. Pendant ce temps, le capitaine et un milliardaire s’emparent du micro et éructent des slogans, l’un vantant le capitalisme, l’autre le communisme. On se marre, on savoure, le capitalisme est cloué au pilori. Mais ce n’est pas cela qui changera le monde ! Le réalisateur en est certainement convaincu.
La troisième partie, après que le yacht a explosé, voit une dizaine des passagers se retrouver sur une île déserte : aucun intérêt. A oublier !
On se demande bien ce qui est passé par la tête du Jury du Festival présidé par Vincent Lindon, pour couronner un tel film.
A noter malheureusement le décès foudroyant le l’actrice sud-africaine, Charlbi Dean Kriek, tenant le rôle de Yaya, en août 2022, trois mois après Cannes.
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