« Les Nuits de Mashhad » du cinéaste iranien Ali Abbasi, tient du genre thriller, même si la police est particulièrement absente du film. Dans cette ville du nord-est de l’Iran, ville sainte où des pèlerinages sont organisés attirant 20 à 30 millions de visiteurs, depuis plusieurs semaines, des prostituées sont sauvagement assassinées, sans que la population, et encore moins la police, ne s’en émeuvent. Une journaliste vient enquêter, aidée par un confrère local.
Le cinéaste entremêle les séquences au cours desquelles la journaliste et l’assassin, sont mis tous deux en parallèle. Inévitablement, leurs chemins se croiseront.
Ali Abbasi dénonce les mensonges d’état, de la police, de tous ceux qui ont une quelconque autorité sur la société, ainsi que la société elle-même qui au nom de la religion, tolère, accepte, voire encourage les meurtres des prostituées.
Au final, alors qu’on s’attend à une exfiltration du condamné, celui-ci est pendu (la scène est dure), un ordre supérieur étant arrivé pour contredire les autorités locales. A qui se fier, demande Ali Abbasi ?
Le film présent à Cannes est reparti avec le Prix de la meilleure interprétation féminine, pour Zar Amir Ebrahimi, pour le rôle de la journaliste. Mais Mehdi Bajestani dans le rôle de l’assassin, l’aurait mérité tout autant. Le film a été tourné au Liban.
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