Difficile de parler du film du sud-coréen Park Chan-Wook, « Decision to Leave », Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, tant il nous paraît tortueux à loisir. Pourtant, « Mademoiselle » sorti en 2016 nous avait subjugués.
Est-ce un polar ou un film glamour ? Un peu des deux sans doute, ce qui ne simplifie pas les choses. Un policier est confronté à la mort d’un homme, tombé du haut d’un rocher qu’il avait escaladé. Il en vient à soupçonner l’épouse dont il tombe amoureux. Plus tard, ayant été muté dans une ville sans soleil afin de rejoindre sa compagne, il tombe nez à nez avec cette femme, dont on retrouve peu après le corps de son nouveau mari dans une piscine. Deux maris morts, ça fait beaucoup. Est-ce elle ou n’est-ce pas elle, aurait pu écrire Shakespeare. J’avoue ne pas savoir à la fin du film.
En fait, tout est affaire de téléphones portables, lesquels servent à enregistrer les voix des uns et des autres. On s’y perdra, d’autant plus que le cinéaste coréen utilise le flash-back sans prévenir, et surtout à tort et à travers, tant et si bien que parfois, on ne sait plus si l’on vit dans le présent ou le passé, quand parfois les deux temps s’emmêlent sur l’écran. Certes, l’image est belle, mais il n’est pas simple de suivre le propos du cinéaste.
Deux très belles compositions illustrent le film, celle de Park Hae-il dans le rôle du policier, et Tang Wei dans celui de la double veuve. La dernière séquence, impossible à dévoiler, est probablement une allégorie, celle d’un passé, d’une parenthèse dans la vie, à enfouir là où la vie est apparue, dans un retour sur la ligne de départ.
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