samedi 2 avril 2022

La Chute des Princes... à lire !

Robert Goolrick est un écrivain américain, issu d’une famille pauvre, mais qui après un passage en Europe, retourne aux USA et se retrouve propulsé dans les hautes sphères d’une agence de publicité. Passé la cinquantaine, il écrit. Son roman, « La Chute des Princes », s’il n’est pas autobiographique, reprend des thèmes de sa vie.

New-York dans les années 1980, ses milliards de dollars qui fleurissent à Wall Street, ses restaurants chics, ses jeux où on peut perdre des sommes considérables, et ses quartiers pauvres où sévit la délinquance, les prostitués hommes, femmes et travestis, et où grouillent les rats.

Le narrateur est devenu trader ou golden boy, comme on veut, a gagné des fortunes considérables pour son PDG et lui-même, a trouvé une superbe épouse adorable, a dépensé des sommes considérables, a consommé alcool et drogue lors de folles nuits, puis tout s’est effondré, licenciement, mise à la porte du logis conjugal, et la misère au final. D’autres comme lui ont suivi la même trajectoire, menant pour certains au suicide.

Il raconte, mêlant au long des chapitres, des souvenirs de sa vie de trader, et de son autre vie, celle de la déchéance. Au final, il se relève, employé dans une librairie, connaissant à peu près tout de la littérature, considérant « A la recherche du temps perdu » de Proust comme le meilleur roman de tous les temps, et terminant par une citation du poème « Ozymandias » (Vous ne connaissez pas ? Normal !).

Roman à lire et auteur à connaître ! C’est superbement bien écrit. Prix Fitzgerald en 2015, où Robert Goolrick, présent à Juan les Pins pour la remise de son prix, déclare : « être remarqué est une grâce, être choisi dépasse l’entendement… Nous sommes de l’espèce qui raconte des histoires depuis toujours et pour toujours; dans les états du Sud, nous avons un don particulier en la matière, nous sommes nés l’anecdote à la bouche, à boire du Bourbon et à narrer des histoires et nous chérissons notre histoire orale… ».

La Chute des Princes
Robert Goolrick

Traduction : Marie de Prémonville
230 pages
Ed. Anne Carrière

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