vendredi 1 avril 2022

Hommage aux arts

Les amateurs de danse devraient être heureux de la sortie du film de Cédric Klapisch, « En corps », consacré à l’art chorégraphique. Élise est une danseuse de l’Opéra de Paris. En dansant la Bayadère, elle se blesse gravement à la cheville. Finie la danse classique, bonjour le contemporain !

Klapisch a eu l’intelligence de recourir à une vraie « 1ère danseuse » de l’Opéra de Parie, Marion Barbeau que j’avais eu la chance de voir en 2016, interpréter « Iolanta / Casse-noisette » mis en scène par Tcherniakov à Garnier et chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock et Arthur Pita. Et non pas à une comédienne sachant danser. Ainsi qu’un véritable chorégraphe, Hofesh Shechter, qui d’ailleurs était ces jours-ci à l’affiche de l’Opéra de Paris avec deux chorégraphies, spectacle particulièrement apprécié si j’en crois les critiques.

« En corps » est un hommage aux arts, chorégraphique certes, mais aussi culinaire, choral et musical. Élise se retrouve quelque part en campagne, dans un centre de résidences artistiques où des compagnies viennent répéter, construire, créer des spectacles de danse ou de musique. D’abord chargée de préparer les repas des artistes, elle va s’intégrer au groupe de Hofesh Shechter pour en devenir la danseuse principale lors d’une représentation (ce qu’est d’ailleurs Marion Barbeau lors des ballets du chorégraphe israélien).

Cédric Klapisch mêle adroitement les relations amoureuses d’Élise ou/et de son kiné, ainsi que ses souvenirs d’enfance quand sa mère l’emmenait aux cours de danse. Quant aux relations d’Élise et de ses deux sœurs avec leur père (Denis Podalydès), ce sont celles d’une famille comme une autre avec ses hauts et ses bas. Certains reprochent à Klapisch des clichés, ceux de présenter une belle jeunesse, souriante, sans problème de fric. Et alors ? Les chorégraphies sont magnifiques, on passe du classique au contemporain, ce qui est dans la logique actuelle qui veut que les danses contemporaines, qu’elles soient celles des rues, des ghettos ou des salles de danse, éclipsent la danse classique, même si cette dernière s’avère indispensable chez les enfants dans leur formation.

Un très joli film à voir, dressant un tableau magnifique d’une certaine jeunesse, celle sensibilisée à l’art. Et une fabuleuse choré finale de Hofesh Shechter, qu’il faudrait bien que je découvre un jour en salle et pas seulement au cinéma.

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