dimanche 13 mars 2022

Les Hauts Parleurs ont plein de choses à dire...


Les Performances de la Scène nationale d’Orléans se sont achevées ce samedi soir par un DJ Set électro dans le hall du théâtre d’Orléans. Auparavant, salle Touchard, Sandra Calderan et sa « Compagnie des Hauts Parleurs » basée en Haute-Garonne, nous ont éblouis avec « Just Us », spectacle co-produit par la Scène Nationale d’Orléans (Merci à F-X Hauville) et dont c’était la Première en création, samedi soir.

Aux confins des arts vivants, théâtral, chorégraphique, circassien, musical et poétique, les cinq artistes (3 filles et deux gars), tout de noir vêtues, ont créé un espace de plaisir partagé entre eux et un public ravi. Composés de tableaux successifs, tantôt ils nous racontent leurs vies (ils sont jeunes, mais ont déjà plein de choses à partager). Celle dont la 1ère manif, jeune môme, a consisté à crier « Bayrou démission » jusqu’aux manifs féministes qu’elle a quittées parce qu’on excluait les femmes lesbiennes, trans ou voilées. Alors elle et d’autres ont manifesté en marge. Ou celui, trans, condamné par la justice parce qu’il a eu une réaction « disproportionnée » face à une agression physique, et qui nous raconte la nasse dans laquelle il s’est retrouvé un jour à Nation. Cela nous glace !

A droite sur le plateau, une vieille 403 brinquebalante, phares allumés, c’est l’abri des cinq, refuge au sein duquel ils et elles racontent, chantent, dansent. On aura été bluffé par la prestation de l’une d’elles, au sein de la 403, chantant, slamant, s’extrayant de la voiture par les vitres, dansant, puis retournant à l’intérieur. Sans oublier le sportif, grimpant sur un mât vertical, et tenant des équilibres incroyables.

Mais au-delà des textes poétiques d’une très grande beauté littéraire et signés Sandra Calderan, il s’agit bien d’un message éminemment politique que la Compagnie présente sur scène, celui de la défense des droits des LGBTQ… dont ils font plus ou moins partie, et c’est un message follement applaudi par le public présent en nombre. Au final, avant une dernière danse en vêtements queers, ils ont déployé une banderole en fond de plateau : « Pour nous, vivre c’est lutter. Nous choisissons de vivre ». On ne peut que souscrire !

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