mardi 29 mars 2022

Difficiles relations amoureuses après la cinquantaine

Cette semaine, est sorti sur les écrans, « L’ombre d’un mensonge » du cinéaste belge Bouli Lanners. L’action se déroule sur une petite île au large de l’Ecosse, où tout le monde va à la messe le dimanche parce que c’est comme ça, et les femmes y vont avec un chapeau, même en cas de grand vent, parce que c’est comme ça. Les traditions semblent perdurer, comme la mer qui vient frapper la côte sans discontinuer.

Vit là un homme, Phil (Bouli Lanners lui-même), la cinquantaine ou un peu plus, il travaille dans une ferme. On le retrouve victime d’un AVC sur la plage. Secouru in extremis, il en ressort amnésique. On apprendra beaucoup plus tard qu’il n’en est pas à son premier AVC, et qu’il est venu sur cette île pour y finir ses jours car il se sait condamné, en coupant les ponts d’avec son frère, avec lequel dans leur jeunesse, ils avaient créé un groupe rock.

Le film évoque la vie des ces hommes et ces femmes, plus tout jeunes, ayant dépassé la cinquantaine, seuls dans la vie, et qui tentent de trouver l’amour, mais qui n’osent pas avouer leur attirance vers l’autre, parce que les relations amoureuses à cet âge ne sont plus celles de leur jeunesse. Le duo formé par Phil et Millie (Michelle Fairley toute en retenue), laquelle tient une agence immobilière, est attachant et apporte une vraie émotion au film, chacun faisant de petits pas vers l’autre avant d’hésiter, puis reculer. Les mains entrecroisées formeront une belle image cinématographique au final, de même que les magnifiques paysages emplis parfois de brume sur la mer.

Le sujet de l’amnésie, un des thèmes du film, a déjà été évoqué au cinéma avec « le Passé simple » de Michel Drach, sorti en 1977 avec Victor Lanoux qui tente de raviver la mémoire de son épouse (Marie-José Nat), victime d’un accident, alors que le couple était en instance de divorce.

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