vendredi 7 janvier 2022

Un romance aux US qui ne va pas bien loin

Paul Thomas Anderson m’avait quitté en 2018 avec « Phantom Thread », chef d’œuvre lors d’une plongée au sein de la haute couture londonienne dans les années 50. Je n’en dirai pas autant de son dernier long, sorti sur les écrans ces jours-ci, « Licorice Pizza », quoique encensé par la critique. Anderson nous ramène dans les années Nixon, du côté de Los Angeles, comme d’ailleurs dans son précédent « Inhérent Vice » sorti en 2015,.

Gary, à peine 16 ans (on lui en donnerait beaucoup plus, ça fait un peu décalé), n’a peur de rien. Il joue dans des séries télévisées, toutes très débiles (on est aux USA n’oublions pas), et drague une jeune fille de 25 ans, Alana, laquelle ne sait pas trop si elle doit donner suite ou non. Comme on est en Amérique, notre Gary se lance dans le commerce des matelas à eau, aidé en cela par Alana et toute une équipe de copains du même âge, voire moins. Là-bas, il semble tout naturel de ne pas aller à l’école pour faire des affaires, comme on dit. Il prolongera son business par l’ouverture d’une boîte à flippers, lesquels venaient d’être autorisés aux USA. Alana, plus âgée donc, est sensible à la lutte contre la corruption politique ainsi que la défense de l’environnement, ce qui n’est pas le cas de Gary pour qui, seul le business compte. Alors, elle décide d’aider un candidat à des élections, lequel défend ces thèmes-là, mais s’apercevra que tous ces politiques sont « des salauds », comme elle s’exclame, écœurée par la mentalité des politiciens.

En 135 mn, une foule de personnages traversent l’écran, acteurs connus parfois comme Sean Penn, souvent pour le pire, jamais dans le secteur culturel, dans cette Amérique en pleine crise pétrolière. C’est bien filmé certes, avec une musique des années 70, mais cela n’en fait pas un chef d’œuvre, même si le film se regarde de manière agréable. Le personnage de Gary ne me semble pas recommandable : certes, il saura se débrouiller dans la vie, mais d’un point de vue moral, ce ne peut être un modèle à suivre. Sauf peut-être aux USA. Au contraire, Alana, c’est le portrait d’une jeune femme honnête, serviable, certainement sûre en amitié, sans doute aussi en amour. Est-ce cette différence de caractère qu’a voulu montrer Anderson ? Pas sûr ! On va néanmoins les citer tous deux : Alana Haim (une des trois soeurs du groupe Haim) et Cooper Hoffman.

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