Jacques Audiard, Palme d’Or en 2018 avec « Dheepan », était à nouveau programmé à Cannes cette année, présentant son dernier long métrage, « les Olympiades ».
Ce sont trois jeunes qui vivent quelque part à Paris, au milieu des tours. Il y a Camille, un homme comme le prénom ne le dit pas, noir de peau, prof de français, prépare l’agreg. On le retrouvera plus tard tenant une agence immobilière. Ça peut rapporter bien plus que l’enseignement, surtout comme il le dit, qu’on est submergé par les réformes tous les six mois. En répondant à une annonce proposant une coloc, il rencontre Emilie, originaire de Chine dont la famille a émigré en Europe. Elle vit de petits boulots et est accro au sexe. Enfin, il y a Nora, sans doute victime d’inceste durant une décennie et en grande difficulté sexuelle. La voici embauchée dans l’agence de Camille. On sait que Céline Sciamma a travaillé au scénario avec Audiard.
Audiard nous fait le portrait de ces trois-là, en Noir et Blanc, au format 4/3. Le sexe est omniprésent, on frôle le côté porno. Trois jeunes dans la société actuelle, un peu perdus, qui ne savent pas trop quel sera leur avenir. Ils tâtonnent, se cherchent, errent au sein d’une société qui ne leur propose pas un avenir serein. Ceci dit, voilà un film qui ne restera pas en mémoire, trop léger, trop modeste ! Autant le dire, n’est pas Philippe Garrel qui veut, même quand on affiche une Palme à son palmarès. Lui, Philippe Garrel, adepte du N&B, sait creuser les personnages, leur psychologie. Avec Audiard, c’est ici du superficiel.
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