lundi 22 novembre 2021

A travers les archives


A l’Alliage d’Olivet, on fouille dans la mémoire des archives, bien sûr sur le plateau, dans des « Vies de papier » qui aujourd’hui deviennent des vies numériques. Deux belges découvrent dans un vide grenier, un album photos, duquel ils comprennent que c’est l’histoire d’une femme, Christa, qui est retracée, de sa naissance jusqu’à son mariage. Née dans l’Allemagne nazie, fille de militaire qu’elle ne connaîtra pas, elle émigre avec sa mère en Belgique. C’est cet itinéraire que nos deux archivistes vont découvrir, en se rendant d’abord en Allemagne, en retrouvant les lieux précis où les photos ont été prises, puis en découvrant, in fine, sa tombe devant laquelle ils se recueilleront.

Nos deux amis belges, et c’est là sans doute le plus intéressant, vont alors interroger leur propre passé familial au travers de leurs parents et découvriront celui de leurs grands-parents émigrés, qui de Hongrie, qui d’Allemagne. Ils nous diront que sans la recherche du passé de cette petite fille devenue grande, ils n’auraient pas fouillé le leur.

Sur scène, des pages de catalogues, devant un écran où est projeté le film qu’ils ont réalisé à la recherche de cette inconnue, eux sur la droite projetant sur l’écran des photos de l’album.

Spectacle inhabituel qui sort le spectateur du théâtre conventionnel. Quand les archives arrivent sur la scène d’un théâtre, c’est forcément un évènement auquel malheureusement, bien peu de spectateurs ont assisté à Olivet. L’histoire éclaire le présent et nous aide à appréhender l’avenir, mais il reste de travail pour en convaincre le public !

Il m’a rappelé le roman de Philippe Jaenada paru récemment, « Au Printemps des monstres » où l’auteur décrit minutieusement ses recherches et ses déductions à travers des milliers de pages d’archives. 

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