Il n’est pas toujours simple d’adapter un roman au théâtre ou au cinéma. A fortiori quand il s’agit d’un roman autobiographique qui évoque une relation amoureuse et quasiment rien d’autre. Le roman, c’est « Passion simple » d’Annie Ernaux, paru en 1992, qui conte l’amour incandescent de l’autrice pour un russe durant les quelques mois où ce dernier travaillait à l’ambassade de Paris. Ecriture exquise comme d’habitude avec Annie Ernaux.
Comme l’adaptation au plus près du roman est impossible, le réalisatrice, Danielle Arbid, s’écarte du texte, pour y revenir, puis s‘en écarter à nouveau, inventant des personnages tel son fils, jeune ado, ou son ex-mari qui déboule un beau matin dans la maison.
Des scènes de sexe, on y a droit, sous toutes les formes en tous lieux. Pour le reste, pas grand-chose… Si ce n’est un panel de très jolies chansons parlant d’amour, pendant lesquelles Laetitia Dosch qui incarne Annie Ernaux (pardon, on l’a renommée Hélène Auguste) est tantôt rêveuse, tantôt émouvante, tantôt contemplative. Les seuls moments de cinéma digne de ce nom.
Quant au choix du danseur Polounine dans le rôle d’Alexandre, il peut surprendre à plus d’un titre. On a vraiment le sentiment qu’il vient tirer son coup, faisant admirer ses nombreux tatouages, mais pas tous m’a-t-il semblé, car on aurait bien caché les plus dérangeants, tel celui à la gloire de Poutine. On sait que le personnage est homophobe, sexiste, n’aime pas les personnes grosses. Durant le film, il ne danse pas et est manifestement un bien piètre acteur. Alors ?
Alors, lisez Annie Ernaux encore et encore. Quant au film, abstenez-vous !
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