mercredi 21 juillet 2021

Quand les meilleurs créent un navet

« Benedetta », de Paul Verhoeven, en compétition officielle au Festival de Cannes, promettait monts et merveilles, avec son casting flamboyant, sa bande-annonce coup de poing et les qualités vraies du réalisateur, dont le dernier long métrage, « Elle », avec Isabelle Huppert dans le rôle titre et sorti en 2016, avait été très remarqué.

Il faut bien avouer que son nouveau film, « Benedetta » est grotesque. Même tiré d’une histoire vraie du 17ème siècle en Italie, rien n’est crédible, ni Virginie Efira que l’on voit le plus souvent telle une tigresse prête à mordre, roublarde à souhait, ni le nonce Lambert Wilson dont on n’a pas trop compris les motivations, ni les costumes tout neufs, pensons aux armures rutilantes des gardes. On accordera néanmoins un bon point à Charlotte Rampling, mère supérieure et Daphné Patakia dans le rôle de la jeune femme qui initie Benedetta à la jouissance féminine.

C’est raconté et filmé de manière linéaire, la castagne fait beaucoup sourire. Quant aux corps de ces dames, ils feraient se damner un évêque (l’histoire nous en a donné de nombreux exemples), pas sûr qu’au Moyen-Âge la minceur des corps ait été à la mode !

Vite, oublions cela : Paul Verhoeven se doit de nous offrir autre chose.

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