Quentin Dupieux m’avait laissé sur ma faim avec « le Daim » sorti en 2019, mettant en scène un homme totalement décalé dans une farce tournant au macabre, et dont on ne voyait pas le message que voulait bien nous faire parvenir le réalisateur. Avec « Mandibules », point de sang, mais Dupieux continue sa route en recourant aux personnages loufoques dans une nouvelle farce qui n’est pas moins totalement loufoque.
Soit deux copains dont le cerveau n’excède pas celui d’un insecte, lesquels découvrent dans le coffre d’une voiture volée, une gigantesque mouche qu’ils décident de dresser afin de gagner un max d’argent. On pourra aussi ajouter comme personnages secondaires, une jeune fille qui ne peut parler qu’en hurlant et un gendarme au QI des plus bas. La pérégrination des dresseurs de mouche vaut son pesant d’or, c’est désaltérant en cette période de forte chaleur.
Seulement on cherchera encore le message de Dupieux, s’il y en a un. Peut-être ne faut-il prendre sa farce seulement pour ce qu’elle est et ce qu’elle propose aux spectateurs : un bon moment où on oublie les problèmes sociétaux. A moins que Dupieux nous renvoie à la bêtise du monde, à celles et ceux que les diverses médias rendent stupides, aux électeurs (elles approchent) trop nombreux qu’on pourrait identifier dans ce film.
Quoi qu’il en soit de l’objectif du réalisateur, l’équipe qu’il a réunie est excellente en tous points : David Marsais et Grégoire Ludig campent les deux neuneus à la perfection, India Hair et Adèle Exarchopoulos (celle qui hurle, tout à fait adorable) complètent le tableau.
A noter aussi, la relative brièveté des films de Dupieux, 1 heure 20 pour « le Daim », et 1 heure 17 pour « Mandibules ». Pas de longueurs inutiles, c’est net et enlevé !
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