lundi 21 juin 2021

Médecine de nuit, trafic et sentiments

On dit grand bien sur les réseaux sociaux du film de Elie Wajeman, « Médecin de nuit », qui aurait dû sortir au Festival de Cannes 2020. Certes, Vincent Macaigne est au mieux, il inonde l’écran de sa présence, dans un rôle qui n’est pas habituel pour lui. On le connaît plutôt pour des compositions un peu décalées, interprétant des personnages pas tout à fait adaptés à la société actuelle, quelque peu loufoques. Ici, Macaigne a les pieds sur terre et n’aime pas qu’on le prenne pour un imbécile. Il le fait savoir et violemment.

Vincent Macaigne, Mickaël dans le film, est médecin de nuit, une compagne et deux adorables petites filles. Mais sous l’influence de son cousin, il trafique des fausses ordonnances en prescrivant du Subutex, médicament utilisé comme substitutif à la drogue, soit à des toxicos à qui il donne rendez-vous dans sa voiture, soit dans un trafic juteux avec la Géorgie.

Le film dure une nuit, sur une unité de temps relativement courte, une heure 22 exactement. On traverse Paris, ses quartiers, ses enseignes lumineuses, ses bars, ses trafics… et les malades qu’il va soigner chez eux, toujours de petites gens qui font appel à ces médecins de nuit, avec de jolies rencontres telle cette femme qui tient à lui jouer un morceau de musique au piano.

Alors, Elie Wajeman nous a offert un beau film, bien ficelé, mais très convenu comme le sont la plupart des films français aujourd’hui, dont les scénarios ne nous proposent rien d’exceptionnel. On passe un moment sans grands sentiments : c’est d’ailleurs la réflexion d'un toxico au début du film, la brièveté de leur vie n’autorisant pas de grands élans sentimentaux.

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