Aurélie Audax s’est emparé des textes de Brassens, poésies et chansons, les a découpés, puis collés, a réalisé un savant mixage afin d’obtenir un plat délicieux arrosé de vin rouge, sous l’appellation d’origine contrôlée « De Bacchus à Cupidon », où il est question bien sûr, d’amours arrosées offertes aux spectateurs.
Mais comme on sait que Brassens ne pratiquait l’art de l’écriture pour ne rien dire, ceux et celles dont on parle sont les paumés, les petites gens d’en bas, les copains d’abord, à la mauvaise réputation, et la liste est fort longue. Et avec Gérard Audax, on n’oublie pas les migrants pourchassés un peu partout avec la belle chanson « en Visite ».
Au cabaret, devant un bar que tient Aurélie la patronne, trois copains un peu ivrognes mais pas trop, chanteurs, poètes et saltimbanques, Etienne Luneau et Clément Beauvoir entourent Gérard Audax, pendant que Vincent Viala au piano et David Sevestre au saxophone les accompagnent.
Ils seront dans le Loiret à l’automne et de retour chez eux en décembre. Prenez date, vous passerez un excellent moment dans une sorte de jardin des délices où « si Dieu existe, il exagère ». N’est-ce pas ?
Les dates dans le Loiret :
A Ormes le 18 septembre
A Jargeau le 15 octobre
A Saint Jean le Blanc le 19 novembre
Au théâtre Clin d’œil le 10 décembre
On n’était pas des Barbe-Bleue,
Ni des pelés, ni des galeux,
Porteurs de parasites.
On n’était pas des spadassins,
On venait du pays voisin,
On venait en visite.
On n’avait aucune intention
De razzia, de déprédation,
Aucun but illicite,
On venait pas piller chez eux,
On venait pas gober leurs oeufs,
On venait en visite.
On poussait pas des cris d’Indiens,
On avançait avec maintien
Et d’un pas qui hésite.
On braquait pas des revolvers,
On arrivait les bras ouverts,
On venait en visite.
Mais ils sont rentrés dans leurs trous,
Mais ils ont poussé les verrous
Dans un accord tacite.
Ils ont fermé les contrevents,
Caché les femmes, les enfants,
Refusé la visite.
On venait pas les sermonner,
Tenter de les endoctriner,
Pas leur prendre leur site.
On venait leur dire en passant,
Un petit bonjour innocent,
On venait en visite.
On venait pour se présenter,
On venait pour les fréquenter,
Pour qu’ils nous plébiscitent,
Dans l’espérance d’être admis
Et naturalisés amis,
On venait en visite.
Par malchance, ils n’ont pas voulu
De notre amitié superflue
Que rien ne nécessite.
Et l’on a refermé nos mains,
Et l’on a rebroussé chemin,
Suspendu la visite,
Suspendu la visite.
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