« Chavirer » de Lola Lafon, aux Editions Acte Sud, nous parle de la vie de Cléo, de l’adolescence vécue dans un collège de la banlieue Est de Paris au début des années 80, jusqu’à aujourd’hui ou presque, vivant en couple hétéro.
Sa passion, la Danse, pas classique, elle a essayé sans succès, mais modern jazz qu’on voit dans les cabarets, chez Drucker à la télé, ou dans les pubs de cette même télé.
Sa vie aurait pu être un long fleuve tranquille si des hommes de Pouvoir, la cinquantaine, ne recrutaient pas ces ados, en leur faisant miroiter monts et merveilles, pour leurs saloperies sexuelles. A une époque où on en plaisantait sur les plateaux télé, de ces choses-là.
L’écriture de Lola Lafon, délicieuse, sans grandiloquence, est tout en nuances, laissant le lecteur à ses interrogations. C’est tout le contraire du langage cru qu’affectionne par exemple Christine Angot.
Lola Lafon passe d’une époque à une autre, sans toujours respecter la chronologie, nous faisant découvrir celles et ceux qui croisent la vie de Cléo, personnages attachants, liés souvent à la Danse, chorégraphe ou habilleuse… C’est aussi cet univers-là que Lola Lafon peint, bien loin de ce que les médias nous en disent, univers parfois cruel et despotique.
Un livre à lire et à offrir…
PS : j’avais découvert Lola Lafon en 2014, au Festival d’Avignon, dans une performance avec la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot, au Jardin de la Vierge. J’avais écrit cela.
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