Après une rétrospective Tarantino avec « Pulp Fiction » et les deux volets de « Kill Bill », je reviens sur terre, je sais que le prochain film va me paraître assez plat. Aussi, l’indulgence sera de mise !
Isabel Sandoval est née aux Philippines, au pays de Lino Brocka, Lav Diaz ou Brillante Mendoza, cinéastes planétaires, figures de proue du cinéma de ce pays. Elle vit maintenant aux USA. Elle est transgenre, né garçon et devenue femme. « Brooklyn secret », son dernier film qui vient de sortir, est à la fois autobiographique et fictionnel.
Olivia, personnage interprété par la réalisatrice elle-même, est une jeune femme sans papiers, originaire des Philippines, transgenre, auxiliaire de vie d’une vieille femme en Virginie (USA). Elle vit sous la menace d’une arrestation et d’une expulsion, la politique de Trump en matière migratoire étant clairement dénoncée. Ne lui reste comme trace de sa masculinité que son passeport philippin, que son amoureux découvre.
Sandoval joue sur les rapports entre ces deux personnages, cette femme transgenre et immigrée clandestine d’une part, et cet homme prêt à dépasser les préjugés. Tout n’est pas simple, Trump est toujours là avec sa police migratoire. C’est la raison pour laquelle le film reste en stand bye, en attendant les élections sans doute.
Si le film tarde à démarrer, bien que quelques indices nous mettent sur la voie du scénario, il se laisse voir joliment, axé principalement sur les rapports entre les uns et les autres, américains de naissance ou immigrés, avec ou sans papiers, et quelle que soit leur orientation sexuelle. Belle interprétation d’Isabel Sandoval jouant quasiment son propre rôle, et aussi de Lynn Cohen en grand-mère, aujourd’hui 83 ans et toujours aussi chaleureuse sur grand écran.
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