mercredi 11 mars 2020

Splendide mise à nu d'un chorégraphe

En pleines soirées Performances à la Scène Nationale d’Orléans, le danseur et chorégraphe Thierry Micouin, accompagné de sa fille Ilana, la vingtaine, nous présente « Eighteen », retour sur les 18 années de son itinéraire personnel au sein du monde chorégraphique. Et c’est lumineux !

Tous deux nous accueillent sur le plateau, bien avant que le spectacle ne commence. Quelques pas géométriques, il se souvient des boîtes de nuit dans les années 90, et les voilà tous deux emportés sur la piste de danse dans un duo magnifique. Vient ses débuts pros, avec un casting à Bruxelles pour Catherine Diverrès. Ira, ira pas ? Finalement, comme il nous le dit, il en prend pour 15 ans avec elle. Son cinéma plus tard, avec sa fille, des extraits sont projetés sur écran en fond de plateau. Et c’est le choc, Ilana lit la lettre qu’une spectatrice a envoyée à son père, l’accusant de pédophilie. Thierry Micouin ne cache rien, c’est une véritable mise à nu à laquelle il se soumet. C’est osé, et fort !

IL nous parle aussi de son homosexualité, ou plutôt sa fille évoque les moqueries à l’école d’avoir un père gay. Le chorégraphe règle alors ses comptes avec la bêtise humaine, en jouant avec sa fille au jeu des familles homophobes. Il nous parlera aussi de ses passages à la Cour d’Honneur en Avignon avec Boris Charmatz. Quant à Ilana, éjectée du Conservatoire de danse, elle avoue se tourner alors vers le théâtre, domaine artistique qui peut-être, lui correspond mieux. Le père et la fille illustrent tout cela au travers de danses, soit en solo, soit en duo, danse énergique, puissante, géométrique, envoûtante presque.

Le public, ravi, applaudit la famille Micouin qui le mérite bien !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.