vendredi 28 février 2020

Une famille fort décevante

Avec « Family Machine », qu’est-il donc arrivé à Roser Montillo Guberna et Brigitte Seth, de la Compagnie « Toujours après Minuit », lors de cette création passée par Chaillot, Théâtre National de la Danse, où paradoxalement la danse est peu ou prou absente ?

Spectacle créé à partir des écrits de l’écrivaine américaine Gertrude Stein ayant vécu à cheval sur les 19ème et 20ème siècles, « Family Machine » nous sert un ramassis de banalités sur la famille, la vie, la mort… Si le concept de la famille n’est pas en soi réactionnaire, il sert de paravent et surtout d’instrument à tous les réacs, à commencer par « la Manif pour tous », afin de faire passer dans l’opinion leurs idées nauséabondes.

Ils sont sept sur scène dont les deux chorégraphes, ils et elles arpentent la scène, s’arrêtent, nous servent le discours de Stein, et repartent. Vers la fin, on aura droit quand même à un peu de danse, un joli swing, mais c’est à peu près tout.

« Family Machine », c’est l’histoire d’une famille américaine, au début de l’immigration européenne vers ce qu’on a appelé à tort, le Nouveau Monde, les enfants des premiers arrivants fondant la famille. Ce va-et-vient sur un plateau recouvert de terre, formant un groupe compact, regardant droit devant, ou parfois jetant un regard apeuré vers le public, est proprement affligeant. Quelques beaux jeux de lumière cependant, une musique répétitive, et puis, bon, la famille, ça va bien !

Moi qui m’étais régalé avec « Esmerate » par la même Compagnie en février 2016 avec la Scène Nationale d’Orléans, je suis reparti fort déçu. Mais c’est la loi du spectacle vivant.

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