samedi 29 février 2020

Un western français, à la limite du fantastique

David Perrault est un cinéaste français, peu connu du public, un peu en marge par son cinéma. Est sorti sur les écrans, « l’Etat sauvage », annoncé comme un western. Et comme j’aime bien les westerns, ça tombe bien, je suis allé découvrir le second long métrage du cinéaste dont le premier avait été décrit par les Inrocks comme « un film-ovni, un astéroïde noir aussi vintage que moderne » : son titre, « Nos héros sont morts ce soir ». Pas vu !

Drôle de western en vérité ! Nous sommes au début des années 1860 au Missouri, la guerre de sécession fait rage. Le Missouri est un état esclavagiste. Une famille française, un couple et leurs trois filles, adultes ou presque, vit très confortablement au sein de la bourgeoisie de la ville. Survient l’armée des états nordistes avec ses exactions, ce qui pousse cette famille française à partir, direction Paris. Mais la route est longue, semée d’embûches, d’autant que le père se fait aider par un aventurier, lui-même poursuivi par une femme et ses tueurs.

Etrange western donc, féministe diront certains, cinéma un peu particulier, traversé par ses incohérences, ses invraisemblances, ses interrogations, son vaudou, sa secte, ses fantômes qui n’en sont point, mais un peu tout de même, sa diligence, sa route à flanc de falaise, et j’en passe. Et son combat final entre rescapés et rescapées, il y a du Tarantino là-dedans. C’est manifestement le style de David Perrault.

Images splendides de vastes territoires, et une interprétation remarquable et remarquée d’Alice Isaaz ainsi que de l’ensemble du casting francophone, dans un film qui certes, ne laissera pas de grands souvenirs, mais qui se regarde avec plaisir, pour passer un bon moment. Et quand on aime les westerns, français en plus !

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