Le CDN d’Orléans nous a présenté « Tarquin », mis en scène par Jeanne Candel, Directrice artistique de la Compagnie « la Vie brève », comme sans doute les créations théâtrales qui ne vivent que quelques mois, au mieux quelques années en tournée.
C’est quoi, Tarquin ? Un opéra, sans aucun doute ! du théâtre, assurément ! un genre foutraque, absolument ! et sans doute encore beaucoup de choses tant le spectacle regorge de trouvailles originales.
Tarquin outre qu’il fut le dernier roi de Rome, quelques 600 ans avant JC, despote sanguinaire, est dans la pièce de Jeanne Candel, un médecin nazi, responsable de milliers de crimes, sorte de Dr Mengele, enfui en Amérique du sud et que pourchasse une juge. Il change de nom au gré des circonstances, on le voit ici ou là-bas, dans une colonie sectaire, ou ailleurs. On le dit mort noyé, enterré dans un cimetière, mais la juge veut s’en assurer. On convoque la belle-fille, loin de se douter de l’identité du beau-père, survient le fils, le vrai, on déterre le corps, on recueille l’ADN. Est-ce lui ?
Une piscine côté jardin, un homme se baigne, plus tard, un autre, (le même ?) jaillira, en maillot de bain, des palmes aux pieds. Evocation de la noyade supposée de Tarquin. Jeanne Candel distille des notes d’humour tout au long du spectacle, évoquant toujours celui qu’on ne voit pas, mais qui peut-être est parmi nous, tels ceux qui se sont fondu dans la population lors de l’effondrement du nazisme.
Quatre musiciens (violon, violoncelle, accordéon, clarinette…), des chanteurs lyriques, des acteurs de théâtre, certains étant les uns et les autres, forment une joyeuse troupe dans un spectacle qui déclenche une forte ovation à l’extinction des lumières. Amplement méritée.
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