lundi 10 février 2020

Etrange Jojo coincé entre humour et drame

« Jojo Rabbit » est sur nos écrans. Avec une bande-annonce accrocheuse, j’en attendais beaucoup. Non pas que je sois déçu, loin de là, le problème, c’est que je ne sais pas trop quoi en penser. Après un début digne des Monty Pithon, le film tourne au drame, tout en présentant Hitler en bon grand-père chargé de conseiller le jeune Jojo afin qu’il ne s’écarte pas de la ligne nazie.

Car Jojo fait partie des jeunesses hitlériennes. On se demande bien pourquoi avec une mère résistante, surtout qu’il a 10 ans. A cet âge, on ne s’écarte pas des idéaux parentaux. Trouvant cachée chez lui une jeune fille de confession juive, il reste longtemps bloqué sur ses croyances, tournées en dérision par le scénariste, tout comme les soviétiques qui approchent de la ville, libérée in fine par les américains (ne pas trop en demander à une production américaine !).

Ceci dit, le jeune Roman Griffin Davis est exceptionnel dans le rôle de Jojo, sa mère, Scarlett Johansson, n’est pas en reste. Malheureusement, la réalisation du néo-zélandais, Taika Waititi, est on ne peut plus plate, sans saveur, avec une image numérique ne souffrant pas le moindre défaut. On peut toutefois noter au crédit du réalisateur, les images d’archives qui montrent que la loufoquerie du début du film reflète parfaitement la réalité des parades nazies.

Bref, un film dont on attendait monts et merveilles, et qui crée un malaise : mélanger drame et humour a bien du mal à passer ici. N’est pas Roberto Benigni avec son chef d’œuvre « la vie est belle », qui veut !

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