Benjamin Parent a choisi de creuser un thème peu fréquent au cinéma, celui des adolescents intravertis, toujours sur la réserve, et en souffrance perpétuelle devant les autres ados, subissant moqueries, harcèlement et devenant le souffre douleur de la classe.
Dans son long métrage, « un vrai Bonhomme », il a choisi de traiter le sujet par le décalage à la lisière du fantastique, procédé qui lui permet des séquences sorties du réel, du plausible, afin de créer une atmosphère agréable, sans tomber dans la tragédie inévitable quand on aborde ce thème.
Tom est cet ado, il a 16 ans, et entre dans un nouveau lycée en cours d’année scolaire, on se doute qu’il a dû se passer quelque chose auparavant. Ses parents sont protecteurs, sa mère, la quarantaine, est enceinte. On découvrira quelque temps plus tard qu’un malheur s’est abattu sur cette famille, laissant un Tom angoissé, en proie à de graves crises.
Le décalage utilisé par Benjamin Parent consiste à placer sur les pas de Tom, son frère aîné Léo, extraverti, champion de basket, l’exact opposé de Tom, soufflant à l’oreille de son frère, la meilleure attitude à prendre face aux garçons et aux filles qu’il va être amené à côtoyer au lycée et ailleurs. Je n’en dis pas plus. Procédé similaire à celui utilisé par l’écrivain polonais Twardoch dans son roman « Morphine ».
Un groupe de jeunes acteurs et actrices illuminent ce film, citons Thomas Guy dans le rôle de Tom, Benjamin Voisin dans celui de Léo, Nils Othenin-Girard, un ado efféminé qui se lie très rapidement avec Tom, et Tasnim Jamlaoui, une très jolie fille dont Tom s’amourache et tente de draguer.
Un film, sans doute pas un chef d’œuvre, mais qui a le grand mérite de nous sortir des sentiers battus et qui honore le cinéma français.
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