Sylvia Plath est pour nous français, une totale inconnue. Vivant entre l’Angleterre et les Etats-Unis, Sylvia Plath était une autrice, poète, romancière, née aux Etats-Unis, et morte à Londres, à l’âge de 30 ans, en se suicidant au gaz. Elle est surtout connue dans les pays de langue anglaise. C’est l’histoire de cette femme dont s’est emparé Fabrice Murgia et sa Compagnie Artara basée à Bruxelles et composée à la fois d’artistes francophones et néerlandophones, que le metteur en scène nous restitue à travers un spectacle total, fait de musique pop/rock, de chansons, un peu de danse, et beaucoup de théâtre et de vidéos. Quant au spectateur, il lui faudrait plusieurs paires d’yeux afin de pouvoir regarder toute ce qui se passe sur le plateau, tant le spectacle offre quantités de choses à voir, à observer et à entendre.
Deux structures à étages sur la scène, An Pierlé et son quartet (clarinette, basse, percussions, clavier) sont perchés de part et d’autre. Ces structures et beaucoup d’autres bougent sur le plateau, vont et viennent au gré des différents flashs de la vie de Sylvia Plath. Elles sont 8 femmes sur scène, tenant à tour de rôle le personnage de Sylvia, celle qui danse, qui se marie, qui berce son enfant, qui tape à la machine à écrire du début des années 60, qui prend connaissance du courrier qu’elle reçoit et qu’elle affiche sur un mur. Et celle qui se suicide. J’en oublie beaucoup !
Plusieurs caméras filment quasi en continu ces femmes habillées à la mode des années 60, leurs visages en gros plan étant projetés sur un écran géant juché au-dessus du plateau, avec sous-titrage lorsqu’elles parlent dans la langue de Sylvia Plath. D’où parfois la difficulté de suivre, l’œil ne pouvant être partout à la fois.
Dans la dernière année de sa vie, Sylvia, séparée de son mari, vit à Londres avec ses deux enfants, écrit beaucoup, l’inspiration qui lui faisait tant défaut alors en couple, lui étant revenue. L’écran descendu au sol, est alors détruit par les femmes, métaphore des textes qu’elle-même a reniés. Un théâtre total comme plusieurs compagnies belges ont l’habitude de présenter, qui fait honneur à nos voisins et amis, lesquels in fine, alertent les spectateurs sur les subventions publiques, réduites de plus de la moitié pour le théâtre, dans leur pays. C’est ainsi partout, la culture est la première à être saignée. Faut bien remplir les poches des actionnaires !
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