vendredi 15 novembre 2019

Cannes 39 : 3ème jour...

3ème jour, et 3 films !
Aux Carmes tout d’abord où on découvre que la petite salle, là où on diffuse les films du Festival pour respecter le format des films de l’époque, est annoncée pleine pour la plupart des projections. Signe que le Festival 39 et sa programmation intéressent un certain public, pas aussi restreint qu’on veut bien le dire.

Petite déception : « Petit Gamin » du réalisateur allemand Detlef Sierck, qui parti plus tard aux USA prendra le nom de Douglas Sirk, film tourné à Rotterdam, n’est pas sous-titré en Français. Un interprète nous explique au micro ce qu’il faut comprendre. Belle interprétation d’Annie van Ees, laquelle tient le rôle d’un jeune garçon ne sachant pas lire et coupable de divers larcins, l’actrice ayant 46 ans lors du tournage et ayant interprété le rôle au théâtre plus de 1500 fois !

Retour au théâtre d’Orléans avec la projection du « Magicien d’Oz », en compétition à Cannes en 39. Extraordinaire film pour enfants et adultes de Victor Flemming, même s’il ne fut pas seul dans la réalisation. Sublimes images en couleurs (le système Technicolor date de 1935). Nombreux lycéens dans la salle Touchard, avec sans doute 700 spectateurs. Décidément, le Festival Cannes 39 attire du monde.

En fin d’après-midi, projection d’ « Elle et Lui » du réalisateur américain Leo McCarey. Encore un film culte américain ! La salle est encore bien remplie !
Elle, c’est Irène Dunne, lui, c’est Charles Boyer. Ils se rencontrent sur un paquebot voguant d’Europe vers New-York. L’amour est réciproque, même s’il n’est pas immédiat, le coup de foudre est une légende. Magnifiques dialogues, interprétations exceptionnelles des deux acteurs, que dire de plus. Tourné en N&B (McCarey tournera un remake plus tard en couleurs), c’est l’archétype du film d’amour, sans une seule séquence de sexe, tout au plus quelques baisers sur la bouche, et encore. Tout est dans le regard et les dialogues !  Juste une séquence où tout bascule, mais on entend l’accident, on ne le voit pas. C’est du grand art, bien loin de ce que le cinéma US propose aujourd’hui. On pourrait qualifier ce cinéma d’impressionnisme, tant il est fait de petites touches, de légers coups de pinceaux, sans effusion aucune.

A suivre…

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