Dernière journée de Cannes 1939, après la cérémonie de clôture, la veille au soir, à laquelle je n’ai pas assisté.
Un film polonais pour débuter (on pense inévitablement à la catastrophe qui s’abattit sur ce pays cette année-là), « les Diamants noirs » de Jerzy Gabryelski. Cinéaste qui ne réalisera qu’un seul long métrage dans sa vie. Il émigrera aux Etats-Unis et tournera quelques documentaires.
Gabryelski nous parle de la vie des mineurs en Silésie sur fond d’intrigue amoureuse (deux femmes se disputent le cœur de l’ingénieur) et de lutte des classes. En effet, un groupe financier étranger tente d’acheter les mines, ce que l’ingénieur, soutenu par les mineurs, refuse. Une coopérative sera créée. Une situation bien actuelle en France. Mais un accident au fond de la mine, emprisonne quelques ouvriers ainsi que l’ingénieur.
Un film magnifique, d’excellents comédiens, malgré une tendance à utiliser des procédés du cinéma muet, dont notamment l’accentuation des expressions des visages. Il n’aurait pas été scandaleux que ce film figurât au Palmarès du festival, dévoilé la veille.
Et pour terminer mon Festival (je n’ai pas tout vu, c’était impossible), le film, sorte de péplum du Moyen-Age, « Quasimodo » de William Dieterle, adapté évidemment de l’œuvre de Victor Hugo, mais avec une certaine liberté à la fin. A été repris pour l’occasion, le couple de « la Taverne de la Jamaïque », Charles Laughton et Maureen O’Hara. Le premier, grimé à outrance, on dit qu’il fallait 3 heures chaque matin pour le préparer, absolument fabuleux dans le rôle-titre ; la seconde, Esméralda, aussi impressionnante que dans la Taverne. Quantité de figurants, reconstitution des sculptures de la Cathédrale de Paris, le tout pour une fin heureuse. De quoi satisfaire le public US.
Voilà, le Festival est fini. J’en tirerai quelques conclusions.
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