En ce 5ème et avant dernier jour du Festival, un seul long métrage à mon programme. Je souffle après « Pacific Express » qui s’est terminé à 1 heure 30 du matin. J’y reviens plus loin.
Un film d’Hitchcock, pas le plus connu loin s’en faut : « la Taverne de la Jamaïque » d’après une adaptation assez libre du roman éponyme paru en 1936 de Daphné du Maurier, a comme seul mérite, les images exceptionnelles du naufrage d’un voilier lors d’une tempête sur les côtes de Cornouailles. Le reste se regarde sans grande émotion, le film m’a fait penser, allez savoir pourquoi, à la série « Angélique, marquise des anges ».
On sait que personne ne fut satisfait du résultat, ni la romancière, ni le réalisateur, ni l’acteur principal, Charles Laughton pour lequel on s’est très largement écarté du roman pour en faire un personnage central du film. En quelques mots, une équipe de voleurs et d’assassins précipitent les navires vers les rochers de la côte, les pillent et ne laissent aucun témoin. L’ordonnateur n’est autre que le juge et seigneur du coin. Un policier et une jeune fille vont réussir à mette fin aux agissements de tout ce joli monde.
On ne croit pas beaucoup à l’histoire. Quant à l’interprétation de Laughton, personnage ventripotent, parvenu et scélérat, Maureen O'Hara dans le rôle de la jeune fille innocente, mais rebelle, et enfin Robert Newton dans celui du policier, pas de quoi s’enflammer. Ce fut le dernier film tourné par Hitchcock en Grande-Bretagne avant de filer à Hollywood pour tourner « Rebecca », tiré à nouveau d’un roman de Daphné du Maurier.
Honnêtement, cela ne m’incite guère à me plonger dans ses romans !
La veille, à 23 heures salle Touchard au Théâtre d’Orléans, un western pur jus américain, « Pacific Express » de Cecil B.DeMille, auquel le Jury de Cannes en 2002 lui attribuera une Palme d’Or rétroactive.
Deux heures quinze de cinéma de divertissement, n’allons pas y chercher un quelconque message de paix, d’entente entre peuples aux origines diverses. On a droit à tous les ingrédients du western, l’ambiance dans les saloons, la poursuite à cheval entre bons et méchants, l’attaque d’un train par les méchants indiens, et in fine, les règlements de compte, à savoir les méchants abattus par les bons. Sans oublier l’amour qui rassemble au final, Mollie et Jeff, enfin débarrassés des méchants. Superbe interprétation de Barbara Stanwyck dans le rôle de Mollie.
Le film raconte la construction du chemin de fer qui va relier la côte Est à la côte Ouest. Superbes images des locomotives lancées à travers l’Amérique, avec leurs panaches de fumée. On se doute que DeMille a bénéficié de moyens exceptionnels pour mener son projet à bon port.
A suivre…
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