Après un temps d’interruption, revenons à la Flor avec le 3ème volet de notre « mastodonte » cinématographique. Nous en étions restés avec nos espionnes sur un aérodrome d’Amérique du Sud, attendant qu’on vienne les exécuter. Et l’affaire qu’on pensait terminée, continue bel et bien.
Cette fois-ci se décline le portrait d’une troisième espionne, laquelle a tué beaucoup. Elle travaille, nous dit-on pour le « monde libre », là où quelques uns peuvent devenir millionnaires. Une jolie pointe d’humour de la part du réalisateur. Elle est en duo avec un homme qu’elle découvre à la descente d’un avion, en gabardine, impossible de le rater ! Un homme, une femme, qui font semblant de s’aimer, mais qui ne couchent pas ensemble. La belle recevra une lettre d’amour et d’adieu à la fin d’une course au trésor. Parodie du film de Lelouch, pense-t-on…
Quant à la 4ème, elle est une obscure employée des services secrets soviétiques, jusqu’à la chute du système, métaphorée par une taupe que la belle cherchera durant des mois à travers toute la Russie, jusqu’à comprendre que le système n’existe plus et qu’il est bon d’aller voir ailleurs, où elle rencontrera « l’homme triste » dont j’ai déjà parlé. Lequel semble avoir un supérieur qui envoie lui-même un tueur chargé de liquider nos 4 belles espionnes.
Se retrouvent alors sur l’aérodrome, nos 4 espionnes, les 4 autres chargées par l’homme triste de les tuer, et le tueur envoyé par l’autre. Vous suivez ? Parodie de fin de western, là où l’on s’entretue. On tire dans tous les sens, Tarantino ou Sergio Leone ont trouvé digne successeur.
Le quatrième épisode est totalement foutraque, on nous avait annoncé « une mise en abyme du cinéma ». Difficile à résumer. Nos quatre demoiselles se retrouvent face au réalisateur et à une nouvelle productrice. Il est vrai que cela fait six ans qu’on tourne. Relations tendues s’il en est. On est prêt(es) à en venir aux mains. Finalement, Mariano Llinás part avec 4 autres, filmer des arbres, dans une voiture bleue. Ode aux arbres, les lapachos aux couleurs roses au printemps, aux arbres humains qui semblent regarder les hommes… On parle beaucoup et on décide de se passer des 4 filles qu’on appelle sorcières. Mais les sorcières ayant plus d’un tour dans leur sac, ou leur balai, se serviront d’un eucalyptus pour se venger. La dernière image est un cadeau offert aux spectateurs qui auront tenu 3 heures 24 sur leurs sièges.
Toujours les mêmes ingrédients chez Mariano Llinás, de l’humour distillé aux meilleurs moments, une bande son admirable, mais de moins en moins de ces images virant du net au flou. Des histoires qui nous tiennent, dont on ne voit pas la fin, ni la substance, mais qui éclairent tout au final. Un réalisateur aux mille idées, et surtout qui aime et nous fait aimer le 7ème art.
Allez ! plus que 3 heures trente. Il paraît que le seul générique de fin dure 35 minutes. Alléluia…
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