mardi 8 janvier 2019

Garrel fait du Garrel, Casta au sommet !

Louis Garrel a toujours d’excellentes idées de scénario, de mise en scène cinématographique, enfin il perce l’écran et émeut les spectatrices par son physique d’homme sensuel plein de charme. Son dernier long métrage, « l'Homme fidèle » ne fait pas exception.

Déjà, dans « les Deux Amis », il explorait le ménage à trois, deux hommes, une femme, un mystère autour de cette dernière, et des relations d’amitiés entre Clément et Abel (tiens, déjà, Louis Garrel est Abel !). Dans « l'Homme fidèle », c’est encore le même trio, mais le second homme n’apparaîtra pas à l’écran.

Marianne a deux amours : l’un, Abel, avec qui elle partage sa vie, l’autre, Paul, qu’elle rencontre régulièrement. Quand elle se retrouve enceinte et qu’elle ne sait pas qui est le père, elle tire à pile ou face et tombe sur Paul. Exit Abel, lequel en partant s’effondre dans l’escalier. Mais on entendra seulement le bruit de la chute, métaphore d’un avenir radieux qui s’écroule.

Dix ans plus tard, Paul meurt dans son sommeil et Abel prendra la place. Mais tout n’est pas si simple et des tas de questions sont posées dont le spectateur n’aura pas la réponse. Entre autres, qui est le père de l’enfant, Paul est-il vraiment mort d’une crise cardiaque ou bien empoisonné, et par qui, le médecin est-il homo, hétéro ou bisexuel ? Et quand on ajoute la soeur de Paul qui vient de sortir de l’adolescence et qui ne pense qu’à faire l’amour avec Abel, les fils sont bien embrouillés dans la galaxie « garreloise ».

Louis Garrel excelle pour ajouter des touches d’humour là où on pourrait s’ennuyer, un extrait de vieux film au cinéma, ou des voix Off pour nous expliquer le passé des uns et des autres. Le couple Garrel / Laetitia Casta, à la ville et au scénario, rayonne totalement, notamment l’ex mannequin resplendissante de justesse dans le jeu. Que voilà une actrice au sommet de son art ! Quant à la fille Depp-Paradis, son rôle de gamine avide de sexe lui va bien, quoiqu’elle aura fort besoin de mûrir pour tenir des rôles un peu plus consistants.

Un excellent film français, particulièrement rafraîchissant par les temps qui courent. Enfin, tout est relatif : il ne se hisse évidemment pas au niveau des derniers longs métrages asiatiques de Hamaguchi, Hong Sans-soo ou Kore-Eda, films qui pourtant traitent eux aussi des relations humaines.

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