« Edmond », c’est Edmond Rostand, poète, dramaturge, surtout connu pour avoir écrit « Cyrano de Bergerac » en 1897, pièce qui sera jouée un nombre incalculable de fois et qui reçut en 1897, un accueil délirant de la part du public. Ces dernières années, la Comédie Française l’a à nouveau mise en scène avec Michel Vuillermoz dans le rôle titre, pièce retransmise au cinéma en direct, puis en différé.
Mais revenons à Edmond au cinéma. Le film raconte ces quelques semaines pendant lesquelles Rostand écrit sa pièce, la recherche d’acteurs, de producteurs, la salle pour jouer, ses problèmes de couple, l’échange de courrier avec une jeune admiratrice, sa muse comme il dit… Enfin, une large place est faite à la première, en fait la générale, puis le tonnerre d’applaudissements qui s’en suivit. Mais le scénario emprunte largement à l’imagination de Michalik, ne vous laissez pas prendre !
Que retenir ? D’abord, le texte largement emprunté à la comédie de Rostand, et qui donne un aspect littéraire au film, ce dont on aurait tort de se plaindre. Ensuite, la présence d’Olivier Gourmet en Coquelin (l’acteur qui tint le rôle en 1897) apporte une grosse touche de fantaisie : Gourmet, révélé au cinéma par les frères Dardenne, est toujours excellent, que ce soit dans les rôles comiques ou dramatiques, un des meilleurs acteurs de sa génération ! Meilleur assurément que le jeune Thomas Solivérès en Edmond, lequel ne m’a pas convaincu. L’humour distillé à larges doses tout au long du film, ce qui ne transgresse pas la pièce de Rostand, et la reconstitution du Paris de la fin du XIXème, fort bien réussie.
Voilà un bon film réjouissant, qui ne sombre pas dans la vulgarité, et que je conseille d’aller voir. Mais ne vous attendez pas à un chef d’œuvre de l’art cinématographique. Je ne sais pas si en France, on sait encore faire !
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