mardi 14 août 2018

Un éloge, un hommage et bien plus encore...

Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes, « Under the Silver Lake » de David Robert Mitchell laisse quelque peu perplexe les spectateurs, même si les critiques journalistiques sont dithyrambiques, ou presque. Car comme le dit le vieux compositeur derrière son piano, « cela est dépourvu de sens ». Mais c’est bien entendu voulu par le réalisateur.

L’histoire est dans ces conditions bien difficile à résumer. En quelques mots, Sam loue une chambre dans un motel, du côté de Los Angeles. Il se masturbe en lorgnant à la jumelle la femme d’en face, seins nus sur son balcon. Survient une jolie fille et son chien avec laquelle il se promet de coucher le lendemain. Mais au matin, la fille a disparu. Sam va alors tout mettre en oeuvre pour la retrouver. La suite est trop complexe. Allez voir le film, ou restez chez vous, il y en a pour 2 heures 19 quand même !

Alors, c’est quoi ce truc cinématographique me demanderez-vous ? C’est plein de choses à la fois, à tel point qu’on ne peut tout analyser. On nous dit que le film est truffé de références, ce qui me semble exact même si c’est bougrement difficile à identifier. Il nous faudrait une sorte de road book ! C’est un hommage aux premiers temps du cinéma avec une foule d’extraits en Noir & Blanc. C’est aussi un éloge de la musique des années 50 à 80 avec ce vieux compositeur qui semble avoir tout inventé à lui seul, son bureau regorgeant de guitares des plus grands, tel Kurt Cobain. On y fait aussi référence à l’immortalité de l’âme, ou bien à celle des arts en général, puisque les morts ne le sont pas et s’apprêtent à rejoindre le Paradis. Éloge de la beauté féminine, clin d’œil à Hollywood et son cinéma, dénonciation de la théorie du complot en vogue aux USA, la liste pourrait être longue.

Au final, un film qui devrait être vu après en avoir décortiqué le scénario et toutes ses références, sinon on reste un peu sur sa fin, malgré une interprétation magistrale de Andrew Garfield dans le rôle de Sam, présent du début à la fin.

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