Lodka, vous connaissez ? Sans doute pas. Mais si je vous parle de la famille Semianyki, vous pensez aussitôt aux fameux clowns russes. Ce sont bien eux en effet avec leur tout nouveau spectacle.
Ils nous parlent de théâtre. Il y a le directeur et metteur en scène, le petit-gros, au langage extraordinaire, il faut l’avoir entendu. Il y a aussi les deux actrices attachées à la troupe, aussi différentes l’une de l’autre qu’un éléphant et une puce. Puis l’acteur Superman à qui on donne un texte bien long à apprendre. Sans oublier l’auteure (ou autrice au choix) qui tape les textes sur une vieille machine à écrire et je ne vous parle pas du bruit de cette machine. Enfin, le gardien des locaux, bien âgé, et qui a la faculté de se dédoubler.
C’est d’un humour ravageur, les saynètes étant réglées jusqu’au moindre détail. Quel travail élaboré, et quels clowns
Une petite Mouette de Tchekhov par la compagnie de Philippe Person dont j’avais apprécié récemment « une Maison de poupée » d’Ibsen. C’est du bon travail d’acteur, mais sans surprise notable. Toujours bon de se replonger dans Tchekhov.
Le Cercle de craie, on connaît la version de Brecht qui se déroule dans le Caucase. Mais ici, on est en Chine, il y a fort longtemps. Une toute jeune fille est vendue à une maison de thé, on se doute pourquoi. Puis revendue au Gouverneur dont elle finit par tomber amoureuse après avoir eu un enfant de lui. Sauf qu’il y a une première épouse, laquelle empoisonne le Gouverneur et accuse la petite jeune d’être responsable de la mort de ce dernier. Et comme elle veut lui chiper son enfant, on va tout droit vers le jugement du Cercle chinois. Surtout que survient un joli Prince.
Ils sont cinq sur scène avec la Compagnie l’Eternel Eté. Théâtre et Danse se complètent et se mêlent en un spectacle hallucinant. Comment définir la danse ? Elle ne correspond à rien de connu, sans doute héritée du ballet chinois, mais pas seulement. Les cinq danseurs font preuve d’une énergie débordante, peut-être un peu trop. Une découverte formidable !
Je ne peux terminer la soirée sans dire quelques mots de « la Putain respectueuse » mise en scène par Gérard Gelas, un des plus anciens du OFF d’Avignon puisque son tout premier spectacle, en 1968 fut interdit par le Préfet, et lui-même arrêté par la gendarmerie. La pièce de Sartre est toujours un succès, (les choses ont-elles vraiment changé là-bas ?) surtout lorsqu’on réunit un collectif de bons acteurs (Flavie Edel-Jaume dans le rôle titre) sur une mise en scène, certes assez classique, mais de bon aloi.
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