samedi 21 avril 2018

Quand les belges viennent nous parler du libéralisme

Lors du Festival d’Avignon en 2016, j’avais tenté sans succès d’assister au spectacle que le « Raoul Collectif » donnait au Cloître des Carmes, faisant la queue au guichet, et étant le premier à ne pas recevoir de place. Le passage au CDN d’Orléans de « Rumeur et petits jours » me donne l’occasion de connaître ce groupe d’artistes belges.

Ils sont cinq, cinq hommes, mais tous féministes nous diront-ils. Ils animent une émission de radio et viennent d’apprendre que, sur décision de la direction, ce sera leur dernière. La faute à qui ? Leur copain producteur, ou le système ? Ils vont donc s’en donner à cœur joie, maniant l’humour belge, les engueulades sur le plateau lors de la coupure musicale, la dénonciation du libéralisme, l’absence d’alternative ou de plan B comme on voudra. Les gags se succèdent, coupés par de beaux moments de poésie, telle l’histoire du cheval et de la vache dans un pré exigu.

La fin est marquée par un déluge de sable représentant le désert, désert de culture broyée à l’aune du libéralisme. C’est fort joliment enlevé, on sent que les cinq « journalistes » sont à leur l’aise, et le public est conquis. Vivent les Belges ! Après récemment « Five easy peaces », ils nous donnent la leçon !

1 commentaire:

  1. L’humour Belge sur toutes les coutures…mais essentiellement politique et philosophique. L’un et l’autre se confondant dans le réalisme de situations imaginaires plausibles, transposables ou réelles moquées jusqu’à l’extrême.
    L’interpellation du public par les comédiens, à plusieurs reprises a permis une adhésion forte des spectateurs, alors que la salle n’était qu’à moitié pleine.
    A la question peut-on rire de tout ?, avec le « Raoul collectif » la réponse est oui. Et surtout lorsque les situations sont absurdes ou dramatiques !

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