Fabuleux festival de Jazz

Jazz or Jazz, tel est le festival qui depuis trois années se tient dans les salles du Théâtre d’Orléans, au Carré St-Vincent. Trois concerts pour moi cette année, salle Touchard !

Soirée cubaine le jeudi soir, avec en première partie, la Dame Blanche, sa casquette de même couleur, sa robe noire ajourée, son déhanchement prodigieux, sa flûte traversière instrument dont j’aime beaucoup la sonorité, et sa voix magnifique. En seconde partie, Richard Bona, Camerounais et son orchestre cubain avec un sacré trompettiste, un adorable humour sur scène, tout cela pour rappeler le fameux Buena Vista Social Club.

Vendredi, en ouverture, le Lagniappe Brass Band nous arrive de la Nouvelle Orléans, avec cinq cuivres tout en harmonie. Après l’entracte, ce qui à mon sens marquera l’histoire du Festival dans les années futures, Lucky Peterson et sa casquette rouge installé sur un orgue hammond électronique et ses cinq acolytes, les deux guitaristes, le fabuleux trompettiste, un batteur incroyable, un saxo inouï. En fin de spectacle, Peterson nous offrira à la guitare, un dessert envoûtant.

Enfin samedi, pour clôturer, Goran Bregovic et son orchestre des mariages et des enterrements, mettra le feu à la salle Touchard pendant près de deux heures. Mélange de langues, oeuvrant pour le vivre ensemble, et il ne s’en cache pas, ce grand ami d’Emir Kusturica, en costard jaune canari, assis quasiment du début à la fin, avec une sorte de guitare d’où il tirera des sons magnifiques, il enflamme la salle qui n’en pouvant plus, se lèvera d’un coup et se mettra à applaudir et bouger. Avec lui, deux tubas, deux trompettes, un saxo ou une clarinette, deux femmes en costumes traditionnels mêlant leurs voix, et enfin, un batteur/chanteur extraordinaire. En rappel, on aura le droit à « Bella Ciao », hymne des résistants italiens. Fabuleux !

Vivement l’année prochaine. On se demande toujours comment le Directeur artistique, Stéphane Kochoyan, parvient à faire venir à Orléans de telles perles musicales.