Sophie Fillères nous propose en cette période où printemps et hiver jouent à cache-cache, comme si chaque saison se disputait la place, « La Belle et la Belle ». Margaux, la quarantaine passée, assiste aux obsèques d’une amie d’enfance qu’elle n’a pas revue depuis un bail. Elle plonge alors vingt-cinq années en arrière et se revoie en double, jeune étudiante, un peu perdue, couchant avec le premier venu, notamment Marc avec qui elle partagera sa vie une bonne dizaine d’années.
Mais alors que Sophie Fillières aurait pu procéder par flashbacks, elle choisit de confronter en réel la jeune Margaux à 20 ans et la même 25 ans plus tard, en les mettant face à face. Le procédé est osé, malheureusement, tout cela ne va pas très loin. Les dialogues sont d’une grande platitude. On peut passer un bon moment en se demandant comment cela va finir, Sandrine Kiberlain fait admirer son extrême maigreur, Agathe Bonitzer fait ce qu’elle peut, on a même embauché Aurélie Dupont, ancienne Etoile de l’Opéra de Paris et actuelle Directrice de la Danse au sein de la grande maison, laquelle n’a pas l’air de comprendre où elle a mis les pieds, et ça tourne en rond, sans doute parce que la réalisatrice en est restée au stade du premier degré, alors qu’il eut fallu glisser vers le surnaturel, le fantastique, comme savent si bien le faire les asiatiques.
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