Concrete_8©Konstantin_Lipatov |
Elle présentait aux Orléanais cette semaine, deux pièces, « Concrete » et « Moto-Cross », celle-ci étant sa dernière création en 2017.
19 heures ce jeudi : "Moto-Cross". Sur le plateau de la salle Touchard, une sorte de ring sans cordes est dressé, les gradins sur les quatre côtés, en espace quadrifrontal, et dans un angle le DJ Julien Tiné. Au centre du ring, debout, immobile, mais on s’aperçoit que les épaules remuent sur une musique répétitive, Maud Le Pladec, casque, veste et pantalon de moto-cross. Les parties dansées et parlées vont alors se succéder, la danse sur des musiques techno et rave essentiellement, les lignes sont harmonieuses, presque ensorcelantes. On imagine la difficulté de danser avec un public des quatre côtés : d’où elle dirige son regard, il est là à vous observer ! Julien Tiné nous parle de l’histoire de la rave, Maud Le Pladec de son enfance quand son père l’emmenait à des compétitions de moto-cross, elle destinée à être danseuse en tutu rose, ce qu’elle deviendra plus tard, mais pas en tutu. Elle nous parle aussi par flashs, d’images qui ont ponctué son adolescence, telle cette enfant colombienne engloutie par la boue formée par une éruption volcanique, telles aussi ses déceptions sociétales ou politiques.
Maud le Pladec est la nouvelle Directrice du CCN d’Orléans, après le mandat fort long de Josef Nadj qui aura duré quelque 22 années. Le Pladec, on commence à la voir un peu partout. En 2013, elle effectue une recherche à New-York sur le courant de la musique post-minimaliste américaine, de laquelle elle créera « Concrete » en 2015. J’en reparlerai. Cette même année, à l’Opéra de Lille, elle collabore à la création de l’Opéra Xerse de Cavalli et Lully dans une mise en scène du belge flamand Guy Cassiers. En 2016, à l’Opéra National de Paris, elle travaille aux côtés de Thomas Jolly sur Eliogabalo. Elle est aussi artiste associée à la Briqueterie et continue de danser dans les pièces de Boris Charmatz. Au dernier festival d’Avignon, associée à Guy Cassiers, elle assurait la partie chorégraphique de « Borderline », pièce sur les migrants, reçue moyennement par la critique (et par moi), sur un texte de l’autrichienne Elfriede Jelinek, Nobel en littérature en 2004. J’avais regretté la partie dansée trop restreinte par rapport à l’ensemble.
Elle présentait aux Orléanais cette semaine, deux pièces, « Concrete » et « Moto-Cross », celle-ci étant sa dernière création en 2017.
19 heures ce jeudi : Moto-Cross. Sur le plateau de la salle Touchard, une sorte de ring sans cordes est dressé, les gradins sur les quatre côtés, en espace quadri-frontal, et dans un angle le DJ Julien Tiné. Au centre du ring, debout, immobile, mais on s’aperçoit que les épaules remuent sur une musique répétitive, Maud Le Pladec, casque, veste et pantalon de moto-cross. Les parties dansées et parlées vont alors se succéder, la danse sur des musiques techno et rave essentiellement, les lignes sont harmonieuses, presque ensorcelantes. On imagine la difficulté de danser avec un public des quatre côtés : d’où elle dirige son regard, il est là à vous observer ! Julien Tiné nous parle de l’histoire de la rave, Maud Le Pladec de son enfance quand son père l’emmenait à des compétitions de moto-cross, elle destinée à être danseuse en tutu rose, ce qu’elle deviendra plus tard, mais pas en tutu. Elle nous parle aussi par flashs, d’images qui ont ponctué son adolescence, telle cette enfant colombienne engloutie par la boue formée par une éruption volcanique, telles aussi ses déceptions sociétales ou politiques.
« Et on danse », dit-elle. Casque et habits de motard ayant disparu, elle se lance dans un magistral solo sur de la techno, c’est très fort, envoûtant, sorte de transe infinie, avec effets de lumière stroboscopiques. Elle avouera plus tard que danser « Moto-Cross » pour la troisième fois en trois jours a constitué une épreuve difficile, manquant à deux reprises de s’évanouir. Nous, on n’a pas vu ! Et on est emballé.
Après être passé au « Bar éphémère », c’est ainsi qu’il s’appelle, on peut y grignoter et boire, retour à la danse.
21 heures : Concrete (Prononcez Concrite). Sur scène, 9 musiciens du groupe Ictus, lequel accompagne assez fréquemment les chorégraphies d’ATDK : guitares électriques, flûtes traversières, batterie, clarinettes, flûtes de pan… Ils interprètent la pièce « Trance », de Michael Gordon, composée en 1995 pour 25 musiciens. Ici, le groupe est réduit à 9, afin nous dira-t-on de laisser de la place aux danseurs. Entre autres, les cordes sont absentes. Musique très répétitive, lancinante, issue du courant musical post-minimaliste avec Steve Reich.
Les jeux de lumière semblent suivre la musique, parfois aveuglante pour le spectateur. Devant le groupe Ictus, mais aussi derrière, frôlant les musiciens, 5 danseurs épousent la musique. Tantôt figés sur place, en équilibre sur un micro, tantôt dans de grands manèges occupant tout le plateau, la danse semble désordonnée. On apprendra plus tard qu’elle obéit à une écriture très précise. Les danseurs font aussi entendre leurs voix, micros en main. On assiste à une confrontation entre la musique de Michael Gordon, les voix des danseurs, les jeux de lumières de Sylvie Mélis et la chorégraphie de Maud Le Pladec. Le public a aimé, il applaudit, moi, beaucoup moins.
Après un débat entre la salle et la chorégraphe, la « soirée Le Pladec » se termine. Il est temps d’écrire ses impressions.« Et on danse », dit-elle. Casque et habits de motard ayant disparu, elle se lance dans un magistral solo sur de la techno, c’est très fort, envoûtant, sorte de transe infinie, avec effets de lumière stroboscopiques. Elle avouera plus tard que danser « Moto-Cross » pour la troisième fois en trois jours a constitué une épreuve difficile, manquant à deux reprises de s’évanouir. Nous, on n’a pas vu ! Et on est emballé.
Après être passé au « Bar éphémère », c’est ainsi qu’il s’appelle, on peut s'y restaurer pour pas cher, retour à la danse.
21 heures : "Concrete" (Prononcez Concrite). Sur scène, 9 musiciens du groupe Ictus, lequel accompagne assez fréquemment les chorégraphies d’ATDK : guitares électriques, flûtes traversières, batterie, clarinettes, flûtes de pan… Ils interprètent la pièce « Trance », de Michael Gordon, composée en 1995 pour 25 musiciens. Ici, le groupe est réduit à 9, afin nous dira-t-on de laisser de la place aux danseurs. Entre autres, les cordes sont absentes. Musique très répétitive, lancinante, issue du courant musical post-minimaliste avec Steve Reich.
Les jeux de lumière semblent suivre la musique, parfois aveuglante pour le spectateur. Devant le groupe Ictus, mais aussi derrière, frôlant les musiciens, 5 danseurs épousent la musique. Tantôt figés sur place, en équilibre sur un micro, tantôt dans de grands manèges occupant tout le plateau, la danse semble désordonnée. On apprendra plus tard qu’elle obéit à une écriture très précise. Les danseurs font aussi entendre leurs voix, micros en main. On assiste à une confrontation entre la musique de Michael Gordon, les voix des danseurs, les jeux de lumières de Sylvie Mélis et la chorégraphie de Maud Le Pladec. Le public a aimé, il applaudit, moi, beaucoup moins.
Après un débat entre la salle et la chorégraphe, la « soirée Le Pladec » se termine. Il est temps d’écrire ses impressions.
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