Photo Laurent Philippe |
Au programme, cinq pièces, mais qui pourraient en faire beaucoup plus tant certaines se décomposent en plusieurs « sous-pièces », telles des poupées russes, utilisant divers instruments avec lesquels Decouflé joue, les artistes s’en servant pour leur usage normal, ou pour autre chose, l’objet devenant alors simple outil au service du danseur. On a droit à un piano, une barre fixe, un micro descendant des cintres, des valises…
Decouflé sait plaire au public, c’est indéniable. Les lignes sont propres, tout s’enchaîne à merveille, la musique, classique ou contemporaine, colle parfaitement à la chorégraphie, les vidéos qui viennent en complément du travail des danseurs sur scène, ou qui prennent parfois la place première, l’œil du spectateur abandonnant le danseur sur le plateau, offrent une beauté harmonieuse, les costumes (kimonos aux multiples couleurs) donnant une empreinte exotique au spectacle. Decouflé sait aussi utiliser les trois dimensions, avec les bras, jambes et tête s’extrayant du sol, et une acrobate parcourant l’espace aérien du plateau. Les idées du chorégraphe, si certaines peuvent rappeler quelque chose de déjà vu, sont globalement nouvelles.
Ceci dit, ce qui me gène dans le spectacle de Découflé, c’est que je n’y vois pas de thème majeur englobant l’ensemble des « Nouvelles pièces courtes », aucune idée transversale parcourant le spectacle. J’avais imaginé un instant les lignes géométriques, mais non, ça ne marche pas. Au final, on a plus le sentiment d’un spectacle créé pour en mettre plein les yeux (et les oreilles) du public (et ça fonctionne), plutôt qu’un argument destiné à dire quelque chose, à exprimer du sens. Et c’est sans doute un peu dommage !
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