lundi 17 juillet 2017

Une merveille chorégraphique et le reste...

Le Mistral s’est calmé en cette journée dominicale.

Sur les 1400 spectacles du Off, comment choisir ? On  peut viser tel metteur en scène, tel auteur, tel chorégraphe, tel lieu sachant qu’on n’est jamais déçu, ou tout simplement un nom comme ça : Francis Lalanne avait retenu mon attention sur « J’ai hâte d’aimer », catégorie Danse-théâtre, au Balcon.
Au hasard ou presque, on peut alors découvrir une perle rare. Ici, c’est une véritable merveille qu’il me fut donné d’admirer.

La Compagnie Interface réside en Suisse, à Sion. Présente déjà en Avignon en 2014, c’est là qu’elle a rencontré Francis Lalanne, d’où a résulté ce spectacle merveilleux.
Cela commence par un moment de poésie : trois bisons veulent « draguer » une chauve-souris, je vous passe le reste. Débute alors la chorégraphie, deux danseurs, deux danseuses, sur une musique originale d’André Pignat, et un texte d’une grande beauté, en vers et en rimes, de Francis Lalanne.
Alternant les parties lentes et rapides, les quatre danseurs offrent une chorégraphie où les duos parlent d’amour, où chacun dans un tourbillon dansant irradie la scène. A la fin, peut-être un sorcier (F Lalanne) leur porte  ce qu’est sans doute un filtre d’amour dont tous s’enivrent.

La chorégraphe et danseuse, Géraldine Lonfat, à la très solide base classique (arabesque et six o’clock à la clé, c’est rare en contemporain), domine tous ses partenaires. On finit par n’avoir d’yeux que pour elle. Cela ne dure que 55 mn, mais que c’est diablement beau !

Nicolas Jules fut de passage à Orléans à l’occasion du festival de Travers, en compagnie d’autres chanteurs, Imbert-Imbert et Valérian Renaud entre autres. A l’Arrache-cœur, il était seul sur scène, avec un batteur et un tubiste. Toujours aussi agréable à l’écouter déblatérer. Questions chansons, c’est bon, mais mes souvenirs me disent qu’il était nettement au-dessus à Orléans.

Chaque année ou presque, j’ai rendez-vous avec le Kronope à la Fabrik, compagnie qui crée des spectacles avec masques dans un déluge de bouffonneries. Je me souviens entre autres, de la Tempête et des Fourberies de Scapin.

Cette année, Guy Simon et Anaïs Richetta présentent une version de Don Quichotte. Si ce n’est pas franchement mauvais, ce ne fut pas, et de loin, leur meilleur spectacle.

Enfin pour clôturer la journée, « Une demande en mariage (1) » de Tchekhov est recomposée en mariage pour tous. Version désopilante, pleine de finesse, de poésie avec un final plein de trouvailles. Tatania Karma, metteure en scène, a su créer un climat loin des habituels clichés lorsque l’on parle homosexualité. On retiendra les mimiques de Mathieu Gorges. Tchekhov aurait adoré, du moins j’espère. Mais la salle était à peine à moitié remplie, c’est bien dommage.
(1)    C’est l’histoire d’un homme venu demander en mariage, une jeune fille à sa mère. Mais les choses dérapent rapidement au sujet de la propriété d’un pré sans aucune valeur, puis quand on pense que les relations se sont apaisées, ça repart avec une histoire de chien, pour savoir lequel est le plus beau.

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