« Mal de Pierres », le dernier film de Nicole Garcia présenté à Cannes en compétition officielle, est tiré du roman éponyme (Mal di pietre en italien) de l’italienne Milena Agus. Film porté totalement par notre orléanaise, Marion Cotillard, à l’écran quasiment d’un bout à l’autre.
Un couple arrive à Lyon, un ado sur la banquette arrière de la voiture venant passer un concours de piano. L’épouse sort brusquement de la voiture et file dans la rue, abandonnant mari et fils. Flash back.
Gabrielle, jeune femme vivant au sein d’une communauté agricole, est mariée par sa mère, sans amour avec José, réfugié espagnol. Malade, victime d’un mauvais calcul rénal, elle part en cure quelque part en montagne. Là, elle rencontre André (Louis Garrel), de retour d’Indochine, et fort mal en point, dont elle tombe follement amoureuse.
Nicole Garcia nous emporte dans un dédale d’impressions fausses, d’hallucinations teintées de dépression, d’amours contrariées, de mensonges par omission. L’épilogue, auquel nul spectateur ne peut s’attendre, a le mérite ou le tort comme on veut, de remettre la morale à l’endroit, laquelle est illustrée par José qui avoue à sa compagne qu’il voulait « qu’elle vive ». Ce fut le combat de sa vie !
Ceci dit, Marion Cotillard est toujours exceptionnelle : une larme, un sourire, une explosion de tout son corps, un regard, la froideur, et le fol amour qui se lit sur son visage… Certes, il faut admettre le caractère tordu du scénario, mais après tout, on en a vu d’autres. Quelques longueurs certes, et un happy end pour contenter tout le monde, l’ensemble étant bercé par la magnifique Barcarolle de juin de Tchaïkovski.
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