lundi 17 octobre 2016

Un ballet version music-hall

Photo Daniel Candé : Palais des Congrès 1986
Les retransmissions en direct du Bolchoï reprenaient pour cette nouvelle saison, au cinéma Pathé, avec une pièce créée en 1930 à Léningrad, « l’Âge d’Or », sur une musique de Chostakovitch.
Ce ballet a connu moult vicissitudes, puisqu’il fut interdit par les autorités, lesquelles ne supportaient pas la musique du compositeur. Il a été remonté en 1982 à Moscou, par l’incontournable Grigorovitch, après la mort du musicien et à la demande de sa veuve, et n’est ressorti sur le plateau du Bolchoï qu’épisodiquement depuis. Quant au livret, il n’est plus que vaguement celui d’origine, la musique a subi des ajouts, seul le titre est resté intact.

L’histoire se déroule dans un port, avec ses pêcheurs, son théâtre, son cabaret dénommé l’Âge d’Or, son music-hall, et ses voyous.
Boris est pêcheur et Rita danseuse à l’Âge d’Or. Ils se rencontrent et s’aiment. Mais le chef  des brigands Yashka, dont Lyuska est amoureuse, veut garder Rita. L’histoire est toute simple donc : à la fin, Yashka tue Lyuska, est fait prisonnier par les pêcheurs, et Boris peut aimer Rita.

J’avoue que le premier acte ne m’a pas emballé plus que cela, jusqu’au magnifique et très long pas de deux final entre Boris et Rita, sur un concerto pour piano. Tout autre fut le second acte, magnifique, plein de verve, avec un corps de ballet à son sommet, des musiques de tango…, et des solistes exceptionnels.

Côté solistes, on a comme d’habitude été particulièrement gâtés avec Skvortsov et Lobukhin en respectivement Boris et Yashka. Deux étoiles qui ne semblent éprouver aucune difficulté dans les très nombreux portés dont Grigorovitch a parsemé le ballet. Rita, c’était la très belle Nina Kaptsova dont c’était l’anniversaire ce jour, à la ligne très pure. Enfin, la formidable Katya Krysanova, à l’excellent jeu théâtral, a effectué un numéro fantastique dans le second acte, dans le rôle de Lyuska.

A noter qu’à l’entracte, nous avons eu droit à l’interview de la veuve de Chostakovitch, il est vrai plus jeune de 28 ans que le compositeur. Enfin, regrettons que la technique ne soit pas en mesure de sous-titrer en français ces interviews, le pompon étant atteint par la bande-annonce diffusée avant la retransmission, et sous-titrée en anglais, alors qu’on la trouve sur Youtube, et en français. Un comble !

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