« Je veux sortir d’ici », s’exclame Xavier Dolan dans « la Chanson de l’éléphant », long métrage du canadien Charles Binamé. Ici, c’est un hôpital psy, où il est enfermé, sans doute à vie. Le personnage qu’il interprète magistralement, Mickaël, est le dernier à avoir vu un docteur, depuis disparu. Un médecin psychiatre l’interroge, à huis clos, dans le bureau de son confrère disparu, une infirmière surveillant de loin la confrontation.
En fait, on assiste à des retours en arrière incessants, le médecin psy et l’infirmière étant interrogés postérieurement par un inspecteur au sujet d’un drame dont on ignore les tenants et aboutissants, mais dont on se doute qu’il concerne Mickaël.
In fine, si l’on découvre les raisons de l’internement du jeune homme, ce dernier imagine tout un stratagème pour sortir de l’hôpital, le médecin enquêteur se faisant rouler magistralement.
Il n’en reste pas moins que l’ensemble semble confus, des relations entre les uns et les autres venant brouiller les pistes. On assiste à un enchevêtrement de problèmes relationnels, entre le médecin enquêteur et son épouse (avec une enfant trisomique pour faire le lien), le même médecin et l’infirmière, Mickaël et le médecin disparu sur fond d’homosexualité, sans évoquer celles entre le même Mickaël et ses parents, le père étant chasseur d’éléphants. C’est là qu’on apprend qu’un éléphant, ça trompe, ça pleure et ça chante.
Xavier Dolan sauve à peine, et comme il peut, un film où tout le monde semble trompé, spectateurs compris !
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