Deux "Sujets" admirables !

Les « Sujets à vif » sont un moment de rencontre entre deux artistes, qui peuvent intervenir dans des domaines artistiques différents, ainsi qu’entre ces artistes et un public fidèle. Ces rencontres se déroulent dans le « Jardin de la Vierge » du lycée St-Joseph, petite cour intérieure dont les murs tapissés de verdure donne au lieu, un aspect enchanteur et merveilleux.

Le programme C (il y en a 4) propose deux rencontres, la première « Il est trop tôt pour un titre » réunit le jongleur Martin Palisse et le concepteur de spectacles, Halory Goerger. Ils nous disent avoir commencé à écrire le scénario mi-juin et ne se connaissaient pas auparavant. L’un jongle avec 3 balles, esquissant quelques pas de danse parfois, l’autre jongle avec les mots d’où le titre qu’ils n’ont pas eu le temps de trouver. Est-ce du cirque, de la danse, du théâtre, peu importe nous disent-ils. C’est de l’art vivant. C’est plein d’humour. Ils sont accompagnés par Cosmic Neman à la musique. Dans un ultime discours, on nous propose de transformer la chapelle en une salle de spectacle, les confessionnaux en guérite de billetterie, et ainsi de suite… De l’humour disais-je, quoique…

Le seconde rencontre réunit la danseuse et chorégraphe Roser Montillo Guberna, dont j’avais il y a quelques temps commenté la pièce « Esmerate ! fais de ton mieux » ici même, et Elsa Wolliaston, danseuse, chorégraphe et comédienne américaine, vivant en France depuis fort longtemps. Tout les sépare : le physique, la couleur de la peau, l’âge… La rencontre n’en est que plus improbable. Parfois, c’est Roser qui emporte avec elle Elsa, tantôt c’est Elsa qui porte sur son dos Roser. L’espagnole danse, c’est superbe, mais n’oublie jamais Elsa et lui tend les bras. Elsa rit, d’un rire absolu. Beethoven les accompagne à leur sortie avec son 3ème concerto pour piano. Que c’est beau ! Mais avec Roser, on n’est jamais déçu. Le spectacle s’appelle « Sisters » : on ne saurait trouver mieux.

Je suis allé voir deux chorégraphies aux Hivernales, au CDC d’Avignon. Le second, « Une femme au soleil » réunit deux hommes vigoureux et deux femmes beaucoup plus frêles. Les corps s’entrecroisent avec une extrême lenteur. C’est formidablement beau. Il faut citer les quatre : Marthe Krummenacher, Sylvère Lamotte, Gilles Viandier et Perrine Valli, danseuse et chorégraphe. L’autre que j’ai vu juste avant était un formidable foutage de g… Sans autre commentaire. On peut trouver de tout en Avignon…